Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France
En ce jour, dimanche 9 mai 2004 Jacques Chirac est toujours président de la république et le protocole Unédic signé le 26 juin n’est toujours pas abrogé.
Loin d’apaiser les esprits, l’attitude du gouvernement jette de l’huile sur le feu.
Alors que tous ceux, de la mission d’information culturelle de l’Assemblée
Nationale - présidée par Dominique Paillé (UMP), en passant par la CFE-CGC
(signataire du protocole) jusqu’au comité de suivi (qui réunit des députés
et sénateurs de toutes tendances ainsi que la coordination nationale des
intermittents et précaires, SUD, CGT, Ufisc, SRF, SYNDEAC) constatent que le
protocole du 26 juin est mauvais, et affirment la nécessité de rouvrir les
négociations.
Alors que M. Donnedieu de Vabres, comme tous ceux qui ont étudié le texte,
le sait indéfendable et le reconnaît officiellement à demi-mot.
Alors que, en onze mois de lutte nous n’avons rien obtenu de concret et que
M.Raffarin déclare que le texte est bon, au mépris du simple bon sens, et
articule sa rengaine sur les agitateurs preneurs d’otages de la démocratie.
Alors que, après 11 mois de mobilisation unanime pour l’abrogation du
protocole d’accord régissant notre assurance chômage, nous nous heurtons
toujours à l’incapacité alarmante du gouvernement et la surdité
irresponsable des partenaires sociaux.
Alors que l’argument économique brandi depuis 11 mois par les partenaires
sociaux, leur unique argument, TOMBE !
Alors que nous avons élaboré des propositions concrètes pour une
indemnisation du chômage adaptée à nos pratiques.
Alors que s’annonce une nouvelle saison de festivals, les dernières déclarations du premier ministre ainsi que celles de son ministre de la culture et de son ministre des affaires sociales ne nous permettent pas d’entrevoir une issue immédiate au conflit.
Alors que la PALME DORT, RÉVEILLONS-LA !
Alors que la plupart des cinéastes sélectionnés nous soutient et rappelle qu’au-delà du problème spécifiquement français, se profile celui de la politique culturelle de l’Europe, aussi faible et balbutiante aujourd’hui que sa politique sociale.
Alors que la promesse de quelques reliquats budgétaires reversés charitablement au cas par cas, assortie d’une nouvelle restriction du champ d’application des annexes 8 et 10, nous écoeure, et nous fait craindre le pire, eu égard au désastre humain qui nous a déjà été réservé.
Alors que, les réelles négociations avec l’ensemble des concernés, que nous exigeons depuis 11 mois, ne sauraient avoir lieu dans un climat d’urgence, elles doivent avoir pour préalable l’abrogation du protocole UNEDIC et l’expertise des différentes propositions alternatives.
Alors que, à l’heure où des milliers d’intermittents et de chômeurs du régime général se voient chaque jour exclus du système d’indemnisation, un geste du gouvernement devient indispensable.
Alors que nous prenons les nôtres, devant l’immobilisme des partenaires sociaux, le gouvernement doit à présent prendre ses responsabilités.
Alors que, ça n’est jamais le moment, mais nous l’avons fait : au JT de 20 heures, à l’Assemblée Nationale, au CNC, à Canal +, à France 3, aux Césars, aux Molières, à la Star Académy et à la Villa Medicis.
C’est le moment plus que jamais de nous soutenir. Nos actions ne connaîtront pas de pause. Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.
Nous lançons un appel à la solidarité financière et vous invitons à venir nombreux à Cannes du 12 au 23 Mai.
Contactez-nous.
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