Philippe Aigrain se propose d’ouvrir la discussion en 3 temps :
1- Montrer qu’à l’ère de l’information, certains acteurs industriels ou modèles commerciaux ne peuvent se maintenir qu’en organisant artificiellement la rareté des créations et la difficulté pour les créateurs d’accéder au public.
2- Voir pourquoi les technologies et régimes juridiques en jeu dans la loi DADVSI (droits d’auteur et droits voisin dans la société de l’information) rendent possible cette organisation de la rareté au moyen du contrôle technologique des usages personnels des oeuvres.
3- Montrer comment - en réponse - ont émergé des solutions alternatives reposant sur la mutualisation sociale du financement de la création. Discuter des défis que ces alternatives représentent et montrer pourquoi elles doivent être diversifiées pour s’adapter aux différents types d’oeuvres et de modes de production.
Philippe Aigrain est un analyste des transformations sociales ouvertes par le développement des technologies informationnelles. Dans son livre Cause commune : l’information entre bien commun et propriété il a discuté les choix portant sur les régimes de propriété ou de partage pour l’information, les créations et les connaissances. Il analyse les enjeux politiques, sociaux et culturels de ces choix et explore de nouveaux modes d’organisation sociale des conditions de la création et de l’innovation.
(Son blog)