Vous trouverez plus bas l’ensemble des communiqués et diverses infos sur cette occupation du siège de l’Unedic, du 24 au 26 avril 2007, entre les deux tours de l’élection présidentielle, alors que l’apologie du RSA battait son plein à l’UMP comme au P.S.
22ème heure !
Vingt-deuxième heure d’occupation du huitième étage de l’Unédic, en plein septième ciel paritaire, mais toujours sans golden parachute !
Une rencontre entre des occupants précaires et trois dirigeants de l’institution paritaire, dont M. Jean-Pierre Revoil, vient d’avoir lieu. Répondant à nos demandes
d’information détaillée face à l’opacité générale de cette usine à gaz (entre autres angles morts statistiques, le nombre de cotisants au régime d’assurance-chômage ne parvenant pas à ouvrir de droits, la répartition des
radiés entre ex-indemnisés et non indemnisés, etc.), ce dernier s’est engagé à nous donner accès dorénavant à ces données, sous réserve des autorisations légales délivrées par la CNIL.
Il a de plus fréquemment admis que nos remarques
sur la non-indemnisation et les radiations massives des chômeurs ou sur les campagnes (y compris électorales) visant à discréditer les prétendus fraudeurs et assistés étaient fondés, se démarquant ainsi des jugements habituels de la CFDT comme des organisations patronales.
Alors que nous insistions sur le caractère anti-démocratique du paritarisme, le directeur général s’est également accordé avec les occupants sur le fait que celui-ci posait de réels problèmes de représentativité en l’absence depuis des décennies de ces premiers concernés que sont les cotisants allocataires (lorsqu’on ne les exclut pas de leur dû).
Nous avons formulé des exigences : que la remise à plat du régime d’assurance-chômage ne se fasse pas sans les premiers concernés mais fasse l’objet d’un débat public, et cesse de noyer le bébé dans l’eau du bain, que chaque jour chômé soit indemnisé ; la suppression du caractère obligatoire du suivi mensuel qui multiplie les radiations, l’arrêt des poursuites pénales de la CFDT à l’encontre de précaires en mouvement ces dernières années.
Le directeur général est actuellement en train de transmettre nos demandes aux administrateurs de l’Unedic, dont Annie Thomas, (CFDT) et Denis Gautier-Sauvagnac (MEDEF), ainsi qu’au ministère de l’emploi, occupé par un
certain M. Borloo.
Dans l’attente de leur réponse, nous nous apprêtons à passer une nuit difficile, privés d’eau, de nourriture et d’électricité mais heureux d’être ici réunis, à moins qu’en haut lieu on décide de ne faire donner que la force.
D’autre part, Marc, travailleur précaire et militant d’AC ! s’est fait interpeller hier à l’entrée dans les lieux. Après sa garde à vue il est déféré demain aux comparutions
immédiates à la 23ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, métro Cité à 13h30. Nous exigeons de la direction de l’UNEDIC qu’elle fasse immédiatement libérer notre camarade, et que toutes poursuites soient abandonnées.
Il faudra, dorénavant s’habituer à ce que chômeurs précaires et intermittents s’occupent de leurs affaires.
Il est mort le plein emploi.
Maintenant, de nouveaux droits.
46 heures d’occupation de l’UNEDIC par des intermittents, précaires et chômeurs
Changement de propriétaire à l’Unédic : les chômeurs s’occupent d’eux-mêmes
La France assistée vous invite
Attention fragile : précaires, intermittents, chômeurs, non à la précarisation
Du liquide pour les précaires !
L’Unedic occupée fait du chantage aux « allocations retardées » (Actuchômage)
Communiqués de soutiens lors de l’occupation du siège de l’Unédic du 24/04/07 au 26/04/07
L’occupation vu par les mass-médias audiovisuels
Lutter construit la puissance du nous, mobilisons-nous pour de nouveaux droits sociaux
Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère, l’éditorial et le sommaire de L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009