Une sécurité sociale après le plein emploi ?
Cette 7ème séance de l’université ouverte organisée par la
coordination des intermittents et précaires d’Ile de France est en
continuité parfaite, comme si on l’avait programmée, avec
l’occupation du toit de l’Unedic.
Nous partirons de la leçon du 7 mars 1979 de Foucault au Collège de
France (Naissance de la biopolitique) dont voici une partie du
sommaire : "Le contexte du passage, en France, à une économie
néolibérale. - La politique sociale française : l’exemple de la
sécurité sociale. - La dissociation entre l’économique et le social
selon Giscard d’Estaing. - Le projet d’un « impôt négatif et ses
enjeux sociaux et politiques. Pauvreté « relative » et pauvreté «
absolue ». Le renoncement à la politique de plein emploi."
Le texte est disponible ici
Puis nous essayerons de parcourir ensemble différentes propositions
de réforme de la « sécurité sociale » et des modes d’indemnisation du
« chômage » et de la discontinuité de l’emploi et des revenus. En
prélude à de nécessaires échanges sur ces questions controversées,
des introductions seront présentées par un groupe de travail. Nous
devrions aborder la « refondation sociale » patronale (Kessler, Ewald),
qui provient en droite ligne de la vision néolibérale présentée par
Foucault au cours de cette leçon, et dont le régime d’indemnisation
chômage des intermittents est la dernière victime, les différentes
propositions de « sécurisation de parcours professionnels » (CGT et
autres), ainsi que les analyses qui, comme celle de Robert Castel,
commencent à pointer les limites des politiques de plein emploi.