Journée d’action nationale soutenue par Spectacle en Luttes - Coordination lyonnaise
SYNAVI délégation Rhône-Alpes,
Organise une Journée d’action nationale
le Mercredi 16 janvier à 14h30.
Face au désengagement de l’Etat :
« Non à une politique de civilisation sans culture »
Rendez-vous à 14h30
devant la DRAC Rhône-Alpes,
Le Grenier d’abondance
6 quai Saint-Vincent - 69283 - Lyon cedex 01
Avec le soutien du SYNDEAC, du Groupe des 20, Spectacle en lutte - coordination lyonnaise des professionnels du spectacle vivant et de l’audiovisuel ...
« Cap au pire », voilà qui pourrait résumer les orientations prises par le gouvernement en matière de politique culturelle.
La lettre de mission du président adressée le 1er août dernier à sa ministre de la culture est un signe parmi d’autres de l’offensive idéologique qui s’opère contre le service public de la culture. En soumettant les artistes à « des obligations de résultats », au critère de la « popularité », en appelant au « développement du mécénat et des autres formes de financement privé de la culture », en mettant « l’action des pouvoirs publics au service de l’indépendance et de la prospérité des industries culturelles » et en insistant lourdement sur les restrictions budgétaires « pour que chaque euro dépensé soit un euro utile », l’Etat, au plus haut niveau, pose les jalons d’une conception populiste et commerciale de l’art et de la culture.
Cette orientation utilitaire s’est hélas confirmée en septembre par l’annonce en trompe l’oeil du budget de la culture 2008. La manipulation des chiffres ne trompe personne (re-budgétisation de sommes déjà affectées, non prise en compte de l’inflation, gel de crédits), ce budget est bel et bien en baisse. Exemple, non des moindres, les actions en faveur de l’accès à la culture perdent 12 M d’un coup ! Toutes les actions culturelles dans les zones rurales, les cités, auprès des publics défavorisés en subiront les conséquences. Et avant tout, les dits publics eux-mêmes !
Une cagnotte de 34,7 millions d’euros est trouvée comme par magie juste avant Noël. Mais seulement 5 millions d’euros seraient attribués aux actions décentralisées du spectacle vivant. Aucune garantie n’existe que ces crédits viennent abonder le soutien aux équipes et structures de création. Bien au contraire, l’annulation des crédits pour l’accès à la culture se confirme (près de -56% en Rhône-Alpes) et on annonce des annulations des crédits destinés aux institutions (d’un montant de 4%), ce qui se reportera principalement sur l’accueil, les coproductions et les résidences de compagnies... Celles-ci, dont l’économie repose essentiellement sur les deux pôles de la création et de l’action artistique, sont donc particulièrement menacées. En Rhône-Alpes, depuis plusieurs années, le nombre des aides à la production diminue, et les besoins de nombreuses compagnies de voir leur activité dans la durée mieux soutenue par l’Etat ne sont pas reconnus.
Par là, la réalité du désengagement de l’Etat annonce plusieurs coups durs. Pour les professionnels du spectacle déjà lourdement frappés par l’application du nouveau protocole UNEDIC qui exclut un nombre croissant d’artistes et de techniciens de toute indemnisation. Coups durs pour la vie artistique dont la diversité et la qualité nécessitent un soutien politique et financier constant. Les collectivités locales, quant à elles voient l’ensemble des politiques culturelles de proximité, d’implantation d’équipes artistiques dans des territoires, de développement culturel remis en cause. Qui devra et qui pourra payer la part manquante ?
Ce recul budgétaire s’organise dans le cadre de la nouvelle politique dite de modernisation des politiques publiques. Ce que cache ce publicitaire vocable, c’est tout simplement la réduction de la place de l’Etat et du service public. Faire mieux avec moins, c’est le nouveau credo de Mme Albanel, quelle hypocrisie ! Le ministère de la culture sera l’un des plus pénalisés par la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP). Là encore, la conception comptable et économique guide l’action gouvernementale : non remplacement d’un fonctionnaire partant à la retraite sur deux, abandon ou externalisation de certaines missions, compactage des services de l’Etat... et dans tous les cas diminution des moyens d’intervention et de fonctionnement du Ministère. On ne peut que redouter sa disparition pure et simple et avec elle l’ambition de Malraux de démocratiser la culture et la rendre accessible pour tous !
Nous nous mobilisons pour que l’art et la culture reste un bien commun accessible à tous !
Nous refusons que l’art, la création, la culture soient ainsi bradés à l’économie aveugle du marché !
Comme dans beaucoup d’autres régions nous manifestons le 16 janvier 2008 à la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Rhône-Alpes pour dénoncer cette politique qui met le cap au pire ! Nous demandons à être reçus en délégation par le Directeur Régional des Affaires Culturelles.
-> Voir les autres organisations appelantes à cette Journée d’action nationale.
Appel de la Coordination des Intermittents et Précaires de Midi-Pyrénées et du Synavi
depuis le jeudi 20 décembre 2008
->Lire la suite de l’article : Ici
Voir aussi, Nouvelle Rubrique : « Rendez-vous en Régions, ici »