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Pour une indemnisation correcte du chômage, non à la signature de la convention UNEDIC, un bouclier social, vite !

Publié, le jeudi 25 décembre 2008 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : jeudi 25 décembre 2008


par Annick COUPÉ (Solidaires), Thomas COUTROT (ATTAC), Marc DESPLATS (MNCP), Michel HUSSON (ATTAC), Evelyne PERRIN (AC !) et Philippe VILLECHALANNE (APEIS)

La crise économique due au délire spéculatif du capitalisme entraîne un accroissement rapide du chômage : on annonce des centaines de plans de licenciements, tandis que les CDD et les missions d’intérim ne sont plus renouvelés. 2009 verra un terrible recul de l’emploi et un chômage massif.

C’est dans ce contexte que syndicats et patronat négocient, à marche forcée et sous haute pression du gouvernement, le renouvellement de la convention d’assurance-chômage, qui va régir les conditions d’indemnisation pour les trois ans à venir. Or, le Medef, soutenu par MM. Sarkozy et Fillon, veut créer une filière unique d’indemnisation, durcir les critères et les durées d’indemnisation - excluant ainsi de 180 000 à 400 000 chômeurs - après avoir annoncé dans un premier temps vouloir baisser les cotisations patronales.

Le gouvernement, en favorisant les heures supplémentaires et les CDD, a jeté de l’huile sur la flambée du chômage et de la précarité. Il vient de prendre des mesures en faveur des entreprises pour une relance des investissements, mais rien pour le social, hormis une prime ponctuelle de 200 euros en mars, et l’extension de l’expérimentation du contrat de transition professionnelle (80 % du salaire pendant un an) à dix nouveaux bassins d’emploi pour les seuls licenciés économiques des entreprises de moins de 1000 salariés...

Le chômage est déjà très mal indemnisé en France. Moins de la moitié des chômeurs inscrits à l’ANPE touchent une indemnité, et pour des montants plus faibles et des durées plus courtes que dans de nombreux autres pays européens. Les primo-demandeurs d’emploi, les précaires aux périodes d’emploi trop courtes, en sont exclus, alors même que les CDD représentent les ¾ des embauches, pour une durée moyenne d’un mois et demi. En dehors du régime d’assurance-chômage, les minima sociaux condamnent à l’indigence : l’allocation de solidarité spécifique est de moins de 15 euros par jour, le RMI de 394 euros par mois. Les jeunes de moins de 25 ans, exclus du RMI, le seront du RSA.

Si la convention UNEDIC reprenait les propositions du MEDEF, de plus en plus de chômeurs basculeraient dans la misère. A terme le « modèle social » visé est clair : le RSA va encourager les entreprises à offrir des petits boulots ; l’obligation d’accepter toute « offre raisonnable d’emploi » va contraindre chômeurs et anciens RMIstes à les accepter. Cette pression, renforcée par le gonflement d’un chômage de masse, va encore peser davantage sur les salaires de tous.

Or cette crise n’est pas due à quelques spéculateurs irresponsables, mais fondamentalement à la compression des salaires et à l’explosion des profits au cours de ces vingt dernières années, qui a conduit à un recul de dix points de la part des salaires dans la valeur ajoutée nationale. Ce sont ces profits non réinvestis qui sont allés nourrir la spéculation. Il serait injustifiable, tant au plan moral qu’économique, que les salariés en poste ou au chômage fassent aujourd’hui les frais de cette crise.

En France, partout la colère gronde. La manifestation du 6 décembre appelée par les associations de chômeurs a rassemblé bien plus de monde que les années précédentes. Le spectacle de l’enrichissement de quelques uns, des énormes bénéfices des multinationales, des plans de sauvetage multimilliardaires, devient intolérable dans un contexte d’appauvrissement général. Nous n’accepterons pas de nouveaux reculs des solidarités, facteurs de crise aggravée. Chômeurs, précaires, salariés doivent bénéficier aujourd’hui d’un véritable bouclier social, financé par un nouveau partage des richesses.

Les licenciements doivent être interdits dans les entreprises qui font des bénéfices et chez leurs sous-traitants. Pour éviter les licenciements, les entreprises doivent réduire le temps de travail, et les salaires doivent être maintenus grâce au produt d’une taxe sur les dividendes. Un fonds abondé par le patronat doit servir à maintenir le salaire de tous les licenciés.

Pour empêcher une flambée de la misère, les allocations de chômage doivent être augmentées et leur durée prolongés jusqu’à retrouver un emploi librement choisi. Il faut indemniser toutes les formes de chômage et de précarité (intérimaires, intermittents, saisonniers, stages, temps partiels imposés...), ainsi que les primo-demandeurs d’emploi. Un revenu décent et la continuité des droits sociaux doivent être garantis pour tous. Il est particulièrement urgent de relever fortement les minima sociaux (RMI, API et revenu minimum garanti du RSA, AAH, ASS...).

Pour éviter une explosion du nombre de SDF, il faut bloquer les loyers, arrêter les expulsions locatives et réquisitionner les logements vides, engager immédiatement un plan de construction massive de logements sociaux. Supprimer le bouclier fiscal, interdire l’évasion vers les paradis fiscaux, instaurer une politique fiscale redistributive et la taxation du capital et des transactions financières : personne ne peut plus le nier, on peut trouver rapidement les ressources pour bloquer l’effondrement économique et social qui menace.


APPEL POUR UNE INDEMNISATION CORRECTE DU CHÔMAGE ET A NE PAS SIGNER LA CONVENTION UNEDIC EN L’ETAT

Alors que la crise du capitalisme entraîne un accroissement rapide du chômage - des centaines de milliers de licenciements mais aussi de non renouvellements de CDD et d’intérim - , le gouvernement vient de prendre une série de mesures en faveur des entreprises pour une relance des investissements ; mais rien n’est prévu pour les chômeur-ses, en dehors d’une prime ponctuelle de 200 euros en mars, et de l’extension du contrat de transition professionnelle (80 % du salaire pendant un an) à dix nouveaux bassins d’emploi pour les seuls licenciés économiques des entreprises de moins de 1000 salariés...On est loin du compte.

Parallèlement, la négociation de la convention d’assurance chômage est soumise à la pression du chef de l’Etat et du patronat pour créer une filière unique - excluant des centaines de milliers de chômeur-ses -, et diminuer le niveau d’indemnisation et les durées d’indemnisation, tout en baissant les cotisations !

Alors que le chômage est déjà très mal indemnisé en France par rapport à d’autres pays, que moins de la moitié des chômeurs inscrits touchent une allocation des Assedic, et pour des montants et des durées plus courts, les chômeur-ses vont devoir faire les frais de la crise et subir la double peine : perdre leur emploi, et basculer dans la misère. Pire, à travers le RSA qui va encourager les petits boulots, et l’ « offre raisonnable d’emploi » obligeant les chômeur-ses et anciens RMIstes à les accepter, l’objectif est clair : l’emploi précaire pour tous tout en maintenant un volant élevé de chômeurs pour peser sur les salaires !

Or cette crise est précisément due à la compression des salaires et à l’explosion des profits au cours de ces vingt dernières années, profits non réinvestis qui sont allés nourrir la spéculation. Ce n’est pas à nous de payer pour LEUR crise !

Nous demandons que soit lancé un véritable plan social : le bouclier fiscal pour les plus riches coûte 17 milliards par an... Chômeur-ses, précaires, salarié-es doivent bénéficier aujourd’hui d’un véritable bouclier social ! Nous exigeons dès à présent :

l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices, et un fonds abondé par le patronat pour le maintien du salaire de tous les licencié-es l’augmentation conséquente des allocations de chômage et la prolongation de leur durée jusqu’à retrouver un emploi librement choisi l’indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité, intérimaires, intermittents, saisonniers, stages, temps partiels imposés.. et des primo-demandeurs d’emploi et paysans dans la misère, le libre choix de son emploi, la garantie d’un revenu décent et la continuité des droits sociaux pour tous le relèvement conséquent de tous les minima sociaux (RMI, API et revenu minimum garanti du RSA, AAH, ASS...) le blocage des loyers, l’arrêt des expulsions locatives et la réquisition des logements vides, une construction massive de logements sociaux, le logement décent des SDF la suppression du bouclier fiscal et des paradis fiscaux, une politique fiscale redistributive et la taxation du capital et des transactions financières

Un accord UNEDIC défavorable aux chômeurs et précaires ne doit pas être signé !

Abd-El-Kader AIT MOHAMED, militant de l’égalité, CNCU, Jean-Claude AMARA, Droits Devant !, Verveine ANGELI, ATTAC/Solidaires, Clémentine AUTAIN, militante féministe, co-directrice du mensuel Regards, Louis-Marie BARNIER, Fondation Copernic, Francine BAVAY, Vice-Présidente de la Région Ile de France, AlterEkolo, Tarek BEN HIBA, Conseiller régional Ile de France, groupe communiste, alternative citoyenne, républicain, Alain BERTHO, anthropologue, Olivier BESANCENOT, LCR/NPA, Jean-Jacques BOISLAROUSSIE, Alternatifs, Paul BOUFFARTIGUE, sociologue, Leïla CHAIBI, l’Appel et la Pioche, Patrick CINGOLANI, sociologue, Antonella CORSANI, économiste, Aurianne COTHENET, juriste du travail, Annick COUPÉ, secrétaire générale de l’Union syndicale Solidaires, Pierre COURS-SALIES, sociologue, CNCU, Thomas COUTROT, économiste, Conseil scientifique d’ATTAC, Daniel COUY, APEIS, Rachid DCHIMI, ZEP, Laurent DELAVIGNE, MNCP, Monique DENTAL, Collectif féministe Ruptures, Bernard DREANO, ZEP, Marie-Thérése DUFOUR, juriste du travail, Françoise DUTHU, ZEP, Jean-Baptiste EYRAUD, DAL, Gérard FILOCHE, inspecteur du travail, Ginette FRANCEQUIN, universitaire féministe, militante CGT, Pierre GINESTE, Alternative Citoyenne, Serge GOLDBERG, militant syndical et associatif, Armelle GORGEU, économiste, Jean-Marie HARRIBEY, co-président d’ATTAC, Michel HUSSON, économiste, Conseil scientifique d’ATTAC, Nabila KERAMANE, les Verts, Pierre LAPORTE, ACU, Catherine LEBRUN, Union syndicale Solidaires, Bernard LEFORT, éditeur, Catherine LÉVY, sociologue, RAI, Jacques LOMBARD, militant altermondialiste, Abdel MABROUKI, président de Stop Précarité, Xavier MARCHAND, Roger MARTELLI, co-directeur du mensuel Regards, Gus MASSIAH, économiste, René MATHIEU, économiste, Roland MÉRIEUX, Alternatifs, Henri MERMÉ, Alternatifs, Gilles MONSILLON, AlterEkolo/CNCU, Jacques PERREUX, Vice-Président du Conseil Général du Val de Marne, PCF, Evelyne PERRIN, militante AC ! et Stop Précarité, Michel PIALOUX, sociologue, Annie POURRE, DAL/réseau No-Vox, Michel ROUSSEAU, Marches Européennes, Adel SAH, ZEP, Maya SURDUTS, CNDF, Aurélie TROUVÉ, co-présidente d’ATTAC, Carlo VERCELLONE, économiste, Philippe VILLECHALANNE, APEIS, Claire VILLIERS, Vice-présidente de la Région Ile de France, Sophie ZAFARI, FSU, Pierre ZARKA, ACU

et

AC !, APEIS, ATTAC Campus Quartier Latin, Collectif Féministe Ruptures, Collectif National pour les Droits des Femmes, DAL, Droits Devant !, Fondation Copernic, Génération Précaire, Marches Européennes, MNCP, No Vox, SNU-ANPE-FSU, SNU-TEFI-FSU, Stop Précarité, Union syndicale Solidaires

Avec le soutien de : les Alternatifs, AlterEkolo, Alternative Libertaire, l’Appel et la Pioche, Association des Communistes Unitaires (ACU), Coordination Nationale des Collectifs Unitaires (CNCU), Gauche Cactus, LCR, LO, Zone d’Ecologie Populaire





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