Depuis janvier 2009, le fonctionnement des universités est perturbé par des enseignants et des labos qui boycottent certaines obligations administratives, ainsi que par des grèves et des blocages.
Ces grèves ont été initiées par les enseignants-chercheurs qui refusent le décret réformant leur statut, décret qui est une des conséquences directes de la mise en application de la loi d’autonomie des Universités (loi LRU : « libertés et responsabilités des universités »).
Depuis, ce mouvement s’est élargi à l’ensemble des composantes des universités, tandis que les revendications portées par les coordinations locales et nationales des Biatoss (personnels administratifs et techniques), d’étudiants et de doctorants, ont progressivement mis en avant le refus de la LRU en tant que telle et se sont parfois élargies à d’autres aspects.
Quels sont les problèmes posés par les réformes de l’université ? En quoi concernent-ils l’ensemble de la société ? Qu’est ce que la forme « coordination » dans l’expérience de cette lutte ?
Relativement inédite par son point de déclenchement et sa durée, cette lutte est à nouveau l’occasion d’une interrogation plus générale sur la fonction de l’université : l’Université est-elle une fabrique des savoirs et/ou des ignorances ?
L’approche émancipatrice de Jacotot/Rancière, peut également offrir une incitation à questionner la stratification des statuts et des rémunérations dans la production des savoirs de la Maternelle à l’Université.
Cette rencontre sera l’occasion de débattre, en croisant des points de vue hétérogènes, des modalités, des enjeux et des limites de certaines formes de lutte, dont les « grèves actives ».
Pour introduire à ce débat nous avons invité Bernard Paulré et Sophie Poirot-Delpech, enseignants-chercheurs et Kamel Tafer, de l’association du Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale (MQJS).
JEUDI 26 MARS à 19h00 Université
À la coordination des intermittents et précaires, 14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou. La séance sera suivie d’une soupe.
On peut d’ici là consulter :
Contribution sur l’égalité : Le maître ignorant (Jacques Rancière)- extraits et 1er chapitre
Université, quelle lutte contre la société de concurrence ?
Tendance gréviste, ni CPE ni CDI, (Appel de Rennes II)
Intermittents, enseignants, chercheurs, précaires, ce qui nous rassemble...
Dix Thèses sur l’Université Productive
L’école, atelier de la société-usine