Nous avons attendu pendant neuf jours. Silence, mépris et langue de bois
semblent être les seules réponses du conseil général à l’interpellation de
la rue. A la veille de la réunion plénière des élus, nous quittons donc sa
façade. La colère reste intacte, nos élus savent où nous contacter.
Les Gaulois ont su mettre leur vie en jeu pour leurs amis drômois. Monsieur
le Président du Conseil Général Jean Mouton ne peut pas en dire autant.
Depuis 30 ans qu’il y ouvre il n’a pu que regarder des écoles et des bureaux
de poste fermer, des usines se restructurer ou s’expatrier. Nos élus
considéreraient-ils que l’essentiel de leur mission se résume à goudronner
les routes ou inaugurer ces ronds-points qui font tant pour notre joie de
vivre ?
Nous nous sommes trompés de cible nous a-t-il dit. A force de renoncements
et d’abandons successifs, Monsieur le Président du Conseil Général Jean
Mouton et ses comparses, ont laissé filer nombre de leurs pouvoirs.
Il n’est que l’une de ces marionnettes dérisoires que l’on nous fait mal
élire pour nous faire encore croire que nous sommes en démocratie alors que
le véritable pouvoir est ailleurs. A Cancun cette semaine, à la Commission
Européenne et à l’OMC toute l’année. Il ne tient cependant qu’à eux de le
reconquérir ! Tel était le sens de l’action des Gaulois :
Poser dans la rue les questions qui dérangent au moyen de l’humour, de la
dérision, de la création collective ;
Interpeller d’être humain à être humain la population, les militants, les
journalistes, la police, les élus pour que jamais plus nous ne puissions
nous reposer sur nos certitudes, notre petit confort.
Preuve est faite que le débat politique est d’autant plus dense et pertinent
qu’il est posé dans la rue, en bousculant les conventions qui trop souvent l
’anesthésie.
Samedi, la rue a commencé à mettre en ouvre les demandes des Gaulois. Preuve
est faite qu’elles sont du ressort de nos élus locaux.
Seuls trois élus ont fini par comprendre que dialoguer n’est pas cautionner.
Ce n’est qu’un pas, mais quel pas ! Des graines ont germé, des gaulois
reviendront pour les aider à pousser. « Lorsque je sens que l’espoir
nécessaire pour continuer à vivre dans ce monde décevant me manque ce sont
les personnes comme vous qui me redonnent le courage de continuer. Merci à
vous, sincèrement et tenez bon. » Teddy de Grenoble.
Des Gaulois en colère.
Pas contents du tout, du tout, mais alors pas du tout !
Cessez de jouez avec nous !