INTERCOM du 18/09/03
sous le kiosque
Présidence : Laurent
Mea culpa du Président : l’idée d’aller à Libé hier soir n’était pas bonne et venait en grande partie de lui. On s’y est retrouvé en mauvaise posture et il n’était pas possible d’être cohérent avec ce que devrait être notre rapport aux médias.
ORDRE DU JOUR :
Mandater une délégation pour le rendez-vous de Libé ce jour à 15 H
Débriefing de l’action rue du Cherche Midi
Pierre rappelle les faits :
Existence de preuve de l’installation dans les lieux depuis le 9/9. Ce n’était donc plus un cas de flagrant délit, le délai de 48 heures étant dépassé.
Le 17 au matin Gérard Depardieu (GG) propose de nous laisser occuper le lieu jusqu’au 20/12/03, à condition que la Mairie de Paris (MP) s’engage à nous fournir un lieu correct après cette date. Puis, la MP n’ayant pas répondu et GG ayant peur de ne plus pouvoir nous faire expulser par la suite, GG est revenu sur sa proposition.
Il semble que le préfet ait fait pression sur GG qui a signé la demande d’expulsion en fin d’après-midi. Donc le préfet a décidé de faire évacuer les lieux malgré les preuves.
Il semble que GG soit gérant du lieu et les membres de la famille actionnaires. C’est la raison du contact avec Elisabeth Depardieu. Elle affirme que Christophe Girard (JJ) était coincé.
Il y a eu un contact téléphonique entre Elisabeth et Pascal Thomas qui semblent d’accord pour nous inciter à continuer les négociations avec GG en vue d’occuper le lieu.
Précisions de Jeanne : le lieu est en SCI mais au cadastre GG est propriétaire.
Pour ce qui est de la technique JJ elle est toujours la même : sortez d’abord, on verra après. Résultat : on se retrouve au commissariat du 3ème. Il y a un vrai problème à régler avec la MP d’autant que JJ ne se gène pas pour faire sa pub dans Le Parisien de ce matin. Il faut :
le rencontrer pour mettre les points sur les I
sûrement faire un communiqué de presse
rencontrer JJ et GG.
La Mairie a une responsabilité du fait de ne pas avoir pris position.
(Précision faite par Laurent : les preuves ont été faxer dans le bureau de JJ.)
Il n’est pas tactiquement intéressant de charger GG, mais il ne faut pas lâcher la MP. Il y a peut-être une possibilité de réintégrer le lieu. Donc continuer dans cette direction. Et notamment tant que c’est encore « chaud ».
De plus il y a une possibilité de porter plainte, ce qui mettrait en évidence les méthodes illégales employées.
Reste à savoir si la demande de GG a été appliquée illégalement ou si la Préfecture a estimé qu’il y avait trouble à la sécurité publique. Si c’est le dernier cas, quel est ce trouble ?
La MP était sûrement coincée car c’est la Préfecture de Police qui décide en dernier ressort.
Beaucoup d’élus nous soutiennent mais pas dans les actes.
Le fait de déposer une main courante au commissariat pour prouver l’installation dans les lieux n’est pas toujours profitable. En l’occurrence, les derniers squatteurs de ce lieu se sont fait virer justement lorsqu’ils suite au dépôt d’une main courante.
Retour à la question des mandats pour aller à Libé.
Rappel des éléments sur lesquels on souhaite communiquer lors de ce RdV :
compte-rendu des faits concernant la rue du Cherche Midi
plate-forme de revendications (une personne de propositions-revendications est souhaitée dans la délégation)
une personne « intrepro » du mouvement (enseignant)
Adrien est d’accord pour y aller surtout si le débat porte sur des questions plus larges que l’action d’hier.
Rémy Bovis demande que nous exposions clairement nos propositions et revendications.
Il ne faut pas mettre toute notre énergie sur la MP alors que c’est en 1er lieu le gouvernement qui nous fait chier.
Questions posées : pourquoi est-on aller à Libé ? Que s’y est-il passé ? A quoi sert ce RdV cet après-midi ?
Réponse : c’est un entretien approfondi.
Il ne faut pas y être trop nombreux.
On est allé à Libé en réaction à leur façon de traiter notre lutte. Les enseignants et les verts semblent avoir la même opinion par rapport à leurs propres luttes.
Des félicitations pour la préparation de l’action ont été formulées.
Mais il faut garder entête que le blocage du quartier n’a pas été décidé par GG. C’est une décision politique qui vise à nous affaiblir. Le gouvernement et le MEDEF ont peur de notre capacité à créer une lutte plus globale.
La pression sur GG venait peut-être de très haut.
Ce matin il semble que GG essaie encore de contacter JJ et souhaite toujours une réunion avec nous et la MP. Donc il faut convaincre JJ. Elisabeth D. affirme qu’elle appuiera dans ce sens.
Rappel : l’AG a déjà mandaté Emerick, Jeanne et Antoine pour négocier avec GG et JJ.
Serge refait un compte-rendu détaillé de ses conversations avec GG, la veille.
Cela fait 3 semaines que l’on cherche un lieu, c’est très perturbant. On ne sait plus où l’on va. Quels sont nos projets ? Il faut protéger le capital confiance qui existe dans la Coord.
Les projets sont de trouver le moyen d’investir le Théâtre de la Ville et un lieu de travail. Mais ça nous ramène au problème de la MP.
Mardi prochain aura lieu le Conseil de Paris. C’est public, il serait intéressant de s’y rendre pour savoir ce qui se dit à notre sujet. Puisqu’il semble que cette question sera évoquée.
Rappel de la nécessité de transversalité. Chacun doit s’approprier l’ensemble des thèmes traités par la Coord. Pour éviter de toujours faire appel aux mêmes « spécialistes »
Demande que ceux qui ne sont pas favorables à l’occupation de la rue du Cherche Midi s’expriment : pas d’opposition exprimée.
Il faut redéfinir notre action au Théâtre de la Ville (TdV). Mais c’est bien d’être à la fois dans un lieu public et dans un lieu privé, qui représentent pour l’un le spectacle vivant et pour l’autre le cinéma.
Gildas fait un compte-rendu de son intervention la veille :
elle était dehors du lieu car partie photocopier les preuves de l’occupation pour les remettre à Hélène Defarge, commissaire, amie de GG, avec qui nous avions RdV à 17 H.
Quand la police est arrivée, Stéphanie, Gildas et Steven ont essayé de la rencontrer : impossible.
Ils ont fournit les photocopies aux policiers sur place. Ce qui a retardé leur intervention.
Gildas a eu GG au Tel : « il en a rien à foutre des preuves, il est en tournage, il a du travail et il a un homme de confiance dans le bar en face qui lui affirme que personne n’occupait les lieux. » Pourtant l’homme en question a servi son petit déjeuner à Gildas tout les matins : il sait se qu’elle prend pour son petit déjeuner...
Defarge a affirmé à 13 H au téléphone, que Serge avait dit qu’il n’y avait pas de preuve. Elle a été rappelée pour savoir si le RdV de 17 H tenait toujours. Réponse : oui. Mais quand l’assaut a été donné, elle a été rappelée immédiatement par Jeanne. Elle n’a pas répondu puis l’appel suivant a été transféré au standard.
Des bruits courent selon lesquels il y aurait eu de la rétention d’info à l’occasion des négociations avec le TdV. A-t-il été question de pendre différents lieux tournants ?
Réponse : le TdV devait être un coup d’éclat avant l’occupation du Cherche Midi.
Attention à ce que l’on dit à Libé sur GG, surtout si on va le voir ce soir ou demain.
Par contre serait intéressant de soulever la question de la nature du trouble à l’ordre public occasionné par notre occupation. Il faut aussi que l’éventuel article fasse état de nos idées communes.
Il est décidé que tous ceux qui ont travaillé sur cette opération aillent travailler ensemble (Jean Francis, Jeanne, Pierre, Pierre-François, Patrick, Philippe et Adrien) et qu’une délégation de 3 personnes + Daniéla (scribe, neutre et muette) en sorte pour aller à Libé.
Ces personnes devront être en lien avec celles qui iront voir GG et JJ, c’est-à-dire Jeanne, Antoine + Gildas (pour seconder Antoine) et Emmeric + Judith (scribe, neutre et muette)
Il y a un réel problème de concentration de nos énergies et notamment lors des actions pour chercher un lieu. Beaucoup de professionnels aimeraient être là aux intercoms. Il faut reprendre contact avec ceux qui ne peuvent pas être là tout le temps et qui ne comprennent plus ce que l’on fait ou veut. Nécessité de travailler sur nos projets quitte à le faire dans les lieux dont on dispose.
Il faut débattre des problèmes de fond et non pas passer notre temps à régler les problèmes urgents. Les idées doivent être débattues en AG pour que les mandats votés ensuite aient un sens et un cadre.
La plate-forme de proposition doit faire l’objet d’une journée de débat et pour être ensuite votée en AG. Car il est important de pouvoir la diffuser rapidement.
Les problèmes récurrents de communication interne doivent aussi faire l’objet d’une vraie réflexion. Mais il faut aussi changer de lieu pour rétablir la communication sur notre lieu de travail et de rencontre.
Propos divers :
Il faut se faire confiance entre nous. Les erreurs de certains sont nos propres erreurs.
Il faut s’engueuler ailleurs que devant des caméras, des journalistes, en AG ou en intercom, lorsqu’il s’agit de problème d’inimitié.
Que fait Peter avec les clés et avec GG ?
Aujourd’hui à 17 H réunion sur les Etats Généraux, rue Pérrée ou dans le square.