La mairie de Brest est occupée depuis vendredi 20 novembre :
Le collectif « en marche contre l’injustice sociale » de Brest s’est une fois de plus invité à l’une des agences du Pôle Emploi de Brest (située rue Jean-Jaurès) ce lundi 23 novembre. Cette fois-ci avec un mot d’ordre : revendiquer l’arrêt de toute radiation et réinscrire les personnes radiées du Pôle Emploi.
Nous étions environ 20 personnes décidées à ne pas bouger tant que les dossiers que nous apportions ne seraient pas réglés (nous en avions un sous le coude...). Nous avons distribué des tracts en expliquant la raison de notre action. Ainsi, nous avons rencontré une femme victime d’une radiation depuis le mois d’août et donc privée de son RSA depuis deux mois.
Nous avons demandé à voir le directeur, celui-ci était en ballade à Paris... Nous avons réclamé le directeur départemental. Coup de téléphone : celui-ci refuse de se déplacer.... selon l’agent seul le directeur de l’agence pouvait faire quelque chose.
Faisant comprendre que nous ne bougerions pas tant que la personne ne serait pas réinscrite, la conseillère accepta (après coup de téléphone) de regarder le dossier en question et revint en nous informant qu’il n’y aurait pas de problème et qu’il suffisait de faire le 39 49 pour procéder à sa réinscription !
Hors de question ! Nous n’avions pas à subir le système du Pôle Emploi, ce n’était pas notre problème, nous n’attendrons pas un jour de plus pour que la personne soit réinscrite, un jour de plus était un jour de trop sans allocations ! Nous avons exigé que cela soit effectué sur le champ sans rien vouloir savoir d’autre, nous étions déterminés. Re-coup de téléphone, 5 minutes après elle était réinscrite ! Et voilà ! à qui le tour ?
Nous avons installé des panneaux d’affichage et banderoles indiquant que toutes personnes radiées pouvait nous contacter à la Mairie. Et avons exigé que cela reste sur le mur, rappelant au conseiller l’obligation selon la loi de lutte contre les exclusions des Pôles Emploi de mettre à disposition un panneau d’information pour les collectifs et associations de chômeurs, afin qu’elles puissent informer les demandeurs d’emploi de leur droits.
Marches régionales du 20 novembre au 5 décembre
C’est parti pour les marches à Brest !
Rejoignez-nous ce week-end pour échanger, s’organiser, festoyer !
Vendredi 20 nov : 14h rdv Pôle Emploi Harteloire
Manifestation et actions...
Samedi 21 nov : 15h Rassemblement à Liberté
Discussions, festin le soir...
Suite au rdv du vendredi 20 novembre, les manifestants se sont installés à la Mairie
Invitation régionale à occupation de Pôle Emploi le lundi 23 novembre par le collectif brestois des marches contre le chômage, la précarité et les licenciements.
Le rendez-vous pour Brest est fixé à 14h à la mairie occupée ou à 15h au Pôle Emploi Jaurès afin de demander l’arrêt des radiations.
Nous invitons les autres collectifs de Bretagne, que ce soit à 2 ou à 40 personnes, à occuper les locaux de Pôle Emploi demain après-midi.
Coordonnons-nous pour mener des actions simultanées demain ou dans les jours à venir entre les collectifs en lutte.
Collectif brestois en marche contre l’injustice sociale
Réunion les Mardi 20 heures à Brest au PL Guérin (1 rue Alexandre Ribot)
Contact : reseaudesluttes.brest gmail.com
Marche contre le chômage. La mairie de Brest occupée
Le collectif « En marche contre le chômage, la précarité et les licenciements » avait invité, aujourd’hui, les Brestois à une marche régionale. À 14 h, ils étaient une quarantaine à s’être rassemblés devant le Pôle Emploi de L’Harteloire.
Parmi eux, Anne-Marie Kervern, adjointe au maire UDB. « Je soutiens toujours ce type d’initiative qui essaye de réveiller une ambiance comme anesthésiée. Il y a dans ce mouvement des personnes qui vivent des situations de chômage. Il faut être actif face à ça ». Le groupe a ensuite pris le chemin de la place de la Liberté, avant d’occuper jusqu’en soirée les locaux de l’hôtel de ville.
Demain et dimanche encore...
« Nous nous sommes invités au forum de l’habitat et avons interpellé les entrepreneurs présents sur le problème des logements. Nous dénonçons les abus d’autorité des banques, des agences immobilières et des huissiers, responsables de notre précarisation. Au cours de la déambulation urbaine, nous avons signalé une partie des immeubles laissés vides par Brest Métropole Océane. Nous avons décidé de rester dîner à l’hôtel de ville. Puis d’y dormir, en écho au mouvement de chômeurs de 97-98. Mais surtout, pour nous organiser le temps d’un week-end et peut-être bien plus encore ».
Le mouvement continue donc demain et dimanche.
Une partie des membres du collectif brestois contre l’injustice sociale a passé la nuit dans la mairie de Brest.
La mairie de Brest toujours occupée par un collectif « contre l’injustice sociale »
Ce matin, ils sont une douzaine installés autour de tables dans le grand hall de la mairie de Brest. Ils ? Des membres du « collectif brestois contre l’injustice sociale ». Ceux-ci ont investi les locaux, vendredi, vers 16 h 30. Ils étaient alors une cinquantaine. Une bonne partie d’entre eux a passé la nuit dans la mairie. Un rassemblement est prévu à 15 h place de Liberté cette après-midi. Au programme : discussions et un repas le soir. Les membres comptent d’ailleurs organiser aujourd’hui une collecte alimentaire à la sortie des grands magasins. Ce mouvement s’inscrit dans le cadre du lancement des marches régionales contre le chômage et la précarité qui vont se poursuivre jusqu’au 5 décembre
Ouest-france.fr, samedi 21 novembre 2009
Les précaires ne veulent plus être un numéro
Absence de reconnaissance sociale, isolement, pauvreté : le collectif contre la précarité a des choses à dire et veut les faire entendre. Hier, ils ont occupé la mairie toute la journée et ils recommencent aujourd’hui.
Le vent et la pluie horizontale ont eu raison des velléités pédestres de manifestation du collectif des précaires, mais pas du reste. À l’heure du café, dans le hall d’honneur de la mairie, ils sont une grosse trentaine à discuter de l’avenir de ce mouvement qu’ils disent « spontané » et ne regroupant « que des volontés individuelles ». Ici, pas de mot d’ordre précis, pas de revendication radicale mais un socle commun en train de se bâtir autour de ce groupe dont le premier effet bénéfique « est de briser notre isolement. Ensemble, on se sent plus fort et ça nous fait un bien fou. Aujourd’hui, j’ai la pêche », témoigne cet homme baladé de foyer en foyer, fatigué du discours ambiant qu’il entend en permanence. « Où que nous allions, nous entendons que nous sommes des profiteurs, que nous sommes des fainéants, que si nous en sommes là, c’est que nous l’avons bien cherché », explique-t-il.
Le mur des administrations
Le manque de considération ressenti par ces hommes et femmes est l’un des principaux moteurs à cette contestation qui les a conduits à occuper la mairie et à y dormir, dans la nuit de vendredi à samedi. « Moi, reprend cette femme, je travaille par intermittence. Dans les administrations, type Pôle Emploi, nous ne sommes que des numéros. On est mal accueilli et le temps des entretiens est limité à 20minutes. Comment voulez-vous que nous expliquions notre situation en si peu de temps ? », continue celle qui vit à Brest et à qui on propose des postes à Quimper, « soit 300€ d’essence par mois ».
Le combat continue
Dans le hall de la mairie, la prochaine assemblée générale va débuter, en présence d’une cinquantaine de personnes dont des étudiants, des chômeurs, « mais aussi des travailleurs pauvres ». C’est cette réunion qui déterminera les prochaines actions de ce collectif soudé, qui dénonce encore l’omnipotence des banques mais aussi le manque d’implication de certaines structures caritatives dans la lutte contre les causes de la précarité. « Ils gèrent les conséquences mais pas les raisons », avance-t-on encore. À l’issue de ce conseil, le collectif a décidé de ne pas baisser les armes et de rester dormir une deuxième nuit en mairie, « parce que c’est la maison de tous, la maison communale ». Aujourd’hui, ils tracteront sur les marchés, discuteront, organiseront en mairie un goûter « festif » à 17h, « ouvert à tous » puis se réuniront encore. Après, ils verront. À chaque jour suffit sa peine.
Steven Le Roy
22 novembre 2009 - Le Télégramme
La marche des précaires et chômeurs se poursuit.
Nous vous donnons rendez-vous demain LUNDI 30 Novembre matin à 8h à la mairie pour porter au maire nos revendications. Nous ferons un point sur les suites de notre mouvement et préparer notre levée de camp.
Par ailleurs, nous vous donnons rendez-vous demain soir à 18h Place Guérin (repas sur place) pour s’organiser à l’occasion de la venue de Mme Parrisot et Mr Fillon.
A demain.
et si vous ne savez pas où dormir, venez à la mairie ce soir
« Réseau des Luttes à Brest » reseaudesluttes.brest gmail.com
Lettre au maire du Collectif brestois « en marche contre l’injustice sociale »
Collectif brestois « en marche
contre l’injustice sociale »
Hall d’honneur
Mairie de Brest
François CUILLANDRE
Maire de Brest
Hôtel de ville
Cher voisin,
Nous, collectif brestois « en marche contre l’injustice sociale », nous, travailleurs-pauvres, chômeurs, handicapés, retraités, étudiants, sans-logis..., et tous les exclus, en réponse à vos propos tenus dans la presse le vendredi 27 novembre 2009, nous tenons à vous préciser ce qui suit :
Nous sommes un collectif d’individus, chacun y a sa place. Nous ne ressentons nullement le besoin d’élire un représentant, de nommer un leader, et nous résisterons à toute pression à aller dans ce sens. Nos statuts sociaux, nos parcours professionnels, nos opinions diverses ne peuvent être résumés dans un discours réducteur, celui d’un porte-parole ou d’une délégation.
Monsieur le Maire, vous nous conviez à quitter votre mairie : « Il faut que l’Hôtel de Ville reprenne son rythme normal » dites-vous. Nous vous répondons que c’est la Cité qui doit reprendre un rythme normal par une vie digne de ce nom, et non plus une survie. Assumez-vous, Monsieur le Maire, la précarité dans votre ville ? Y compris au sein des services municipaux, la galère s’étend tout autour de la rade de Brest. Vous dites également : « Mais les problèmes globaux qu’ils soulèvent relèvent de la politique nationale ». Faut-il vous rappeler, Monsieur le Maire, que vous avez été député à l’Assemblée Nationale de 1997 à 2002 ?
Notre présence dans le Hall d’honneur de la Mairie face au marché de Noël vous gênerait-elle ? Seriez-vous plus préoccupé par l’épaisseur du porte-feuille des commerçants de l’association « Vitrine de Brest » que par le faible relief du porte-monnaie de vos administrés ? Seriez-vous plus préoccupé par la visite du chef du gouvernement que par la proximité de celles et ceux qui subissent ses décisions au quotidien.
Cette visite n’est-elle pas l’opportunité de mettre en avant nos revendications ? Ne serait-ce pas là votre devoir de premier magistrat de la ville et de porte-parole de la population ?
Nous n’occupons pas la Mairie pour le plaisir d’occuper. Nous sommesdans la maison des citoyens pour exprimer un ras-le-bol dont nousaimerions vous voir conscient. Nous aussi nous attendions « l’intelligence humaine » : il nous a fallu cinq jours d’occupation précaire pour éveiller votre sensibilité. Les chômeurs et précaires ne manquent pas d’intelligence ni de ressources humaines, tout ce qui leur manque, ce sont les moyens de vivre décemment.
Nous exprimons ici le désir de débattre avec les trois députés de la région brestoise. Sauriez-vous organiser cette rencontre ? Voudriez-vous y participer ?
« Pourquoi ne vont-ils pas occuper la Sous-Préfecture ? » demandez-vous dans la presse. Vous voudriez donc nous voir dialoguer avec les représentants de l’État sans-même vous être exprimé sur le fond de nos revendications ? Nous, nous voudrions d’abord voir évoluer les consciences, et nous sommes ici pour favoriser et éveiller l’expression de nos semblables.
« Je n’ai pas pour habitude de répondre aux convocations » dites-vous aussi. Nous vous faisons remarquer que nous ne vous avons pas convoqué, mais invité à dialoguer et partager un repas. Mais vous, vous vous êtes invité avec votre majorité municipale en plein milieu de notre assemblée générale sans réelle volonté de dialogue, juste pour nous demander de quitter les lieux !
Dans l’attente de votre réponse, nous espérons que vous tiendrez compte de nos demandes exprimées ici, et que vous agirez en conséquence.
Si vous trouvez toujours « ridicule » notre proposition de partager notre repas, sachez que le ridicule ne tue pas et que notre invitation tient toujours.
Ainsi vous verriez que notre mouvement n’a rien d’une « appropriation privée de locaux publics par un petit groupe » mais que, tout au contraire, il est ouvert à la rencontre et est le fruit du croisement de destinées personnelles ayant juste en commun le goût du collectif.
Le collectif brestois « en marche contre l’injustice sociale »
P.S. : Vous voir soutenir et partager nos revendications, quel bien joli cadeau de Noël cela nous ferait !
Des éléments d’une plate-forme revendicative formulés par le mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes : « 39 49 » Attention ça va couper !
À Paris, rdv lundi 23 novembre à 11h place du Châtelet
Alors que Sarkozy s’adresse à 1700 cadres de Pôle emploi à Versailles, nous continuons à refuser cette machine à précariser
Lyon : Marches contre la précarité, action le 23 novembre
Toulouse : Rdv lundi 23 à 14h au Pôle emploi Bachelier
Bordeaux : Ensemble en mouvement contre la précarité, les rdv des marches régionales
Auvergne : rdv quotidiens de la Marche contre le chômage, les licenciements et les précarités
Des manifestations contre le chômage et la précarité, pour de nouveaux droits ont lieu samedi 5 décembre à Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Paris, Rennes
Rejoignez les collectifs existants, créez-en de nouveaux ! Ni coupables, ni victimes, contruisons des solidarités
93 : CAF ?... Arrrrgh !!!! Intervention à La CAF de Rosny
Paris : Deux Pôle emploi occupés, ça ne va pas. À trois, bloquez moi tout ça !
Ile de France :
Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :
Permanence CAP
Accueil et informations sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle
Lundi de 15h à 18h
Envoyez questions détaillées, remarques, analyses à cap cip-idf.org
Permanences précarité
Lundi de 15h à 17h30.
Adressez témoignages, analyses, questions, récits d’action, infos utiles à permanenceprecarite cip-idf.org
À la coordination des intermittents et précaires
14 quai de charente, Paris 19e
M° Corentin Cariou, ligne 7
Tel 01 40 34 59 74