À Rennes et Morlaix, les collectifs ont répondu ce vendredi 27 novembre à l’appel des occupants de la maire du Brest : Occupons mairies et bâtiments publics !
Le mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes occupe la mairie de Rennes depuis ce matin.
Dès 10h une quarantaine de chômeurs et précaires a occupé un pôle emploi pour dénoncer la délation pratiquée par les pôle emploi avec la mise en place de « la lampe bleue ». Devant le nombre conséquent de personnes, la direction de l’agence a annulé les rendez vous et empêché l’accueil des chômeurs.
A la suite de cette action nous nous sommes dirigés vers la mairie pour l’occuper et nous nous sommes installés dans le hall de la mairie, façade gauche.
Comme le mouvement brestois, nous comptons y rester. Nous appelons le maximum de personnes à nous rejoindre et à occuper les bâtiments publics et mairies de toutes les villes de France. Nous risquons d’être expulsés à 18 heures, venez nombreux.
Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes
22, rue de Bellevue, ligne 3 arrêt Jeanne d’Arc
mcpl2008 gmail.com
Indymedia Nantes :
expulsion à 16h par la BAC...
quelques coups au passage...
Halls de la mairie occupés au nom des chômeurs
Les manifestants ont tenté d’accéder à la salle du conseil. En vain.
Hier, les deux halls de l’hôtel de ville ont été occupés durant cinq heures. Les chômeurs et précairesdénoncent la chasse aux sans-papiers.
Reportage
Il est 16 h, hier après-midi, place de la Mairie. Une trentaine de policiers interviennent dans le hall sud de l’hôtel de ville et évacuent les 30 à 40 membres du mouvement des chômeurs et précaires en lutte (MCPL) présents. L’opération dure moins de cinq minutes. Il y a aura quelques éclats de voix, quelques coups discrets. Mais pas d’affrontement. Les deux halls de l’hôtel de ville auront finalement été occupés durant cinq heures.
Tout avait commencé le matin vers 10 h. Une trentaine de membres du mouvement des chômeurs et précaires débarquent dans les locaux de Pôle emploi, boulevard du Général-Patton. Ils dénoncent la mise en place discrète de lampes à ultraviolet dans les agences. Officiellement, ces lampes servent « à vérifier la validité des pièces d’identité présentées par les demandeurs d’emploi. Et ce, pour éviter toute fraude », indique-t-on à Pôle emploi. Toutes les agences en sont équipées.
Mais pour les membres du MCPL, ces lampes bleues témoignent surtout de « la volonté non avouée de cette administration de participer à la chasse aux sans-papiers ». Et le mouvement de réclamer le retrait de ces lampes.
Pas de dialogue à Pôle emploi
Dans l’agence occupée, c’est la confusion. Les responsables de Pôle emploi demandent aux chômeurs, venus s’inscrire ou voir un conseiller, de sortir. Les services sont temporairement fermés. La directrice accepte de recevoir une délégation dans un bureau. Mais les manifestants, eux, veulent discuter dans l’agence en présence des demandeurs d’emploi. Aucun dialogue n’aura finalement lieu.
A 10 h 30, le petit groupe décide donc de lever le camp et prend la direction de la mairie. Dans un premier temps, ils pénètrent dans le bâtiment nord, là où se tiennent l’accueil et les services d’état civil. Ils tentent alors d’accéder à la salle du conseil. En vain. Rapidement alertés, les agents municipaux ont pu abaisser une grille empêchant de rejoindre les étages. Le temps pour les policiers municipaux de se mettre en place et de bloquer également l’accès aux étages.
« On veut une salle et du café ! », lance en souriant une occupante. « On occupe les lieux pour que les chômeurs puissent venir nous voir », précise un autre.
Face à eux, l’élue de permanence, Pascale Loget, accompagnée d’un membre du cabinet du maire, tente de négocier. « Je veux bien vous ouvrir le hall sud pour que vous teniez votre assemblée générale. Mais jusqu’à 18 h. Pas plus ! », insiste-t-elle.
Comme à Brest...
Les occupants, après maintes discussions, finissent par accepter. Du moins en apparence. Leur objectif, en fait, est de demeurer sur place le plus longtemps possible et d’y faire venir davantage de monde. Autrement dit, de mener une action identique à celle du collectif contre l’injustice sociale qui, à Brest, occupe la mairie depuis une semaine.
La suite, on la connaît. « Nous sommes des élus responsables. Il n’était pas question de laisser venir une centaine de personnes occuper le hall sud », explique Pascale Loget.
Quant aux membres du MCPL dont plusieurs ont fait partie des récentes grèves à l’université de Rennes 2, ils devaient se réunir hier soir afin de décider quelle sera leur prochaine cible...
Pierrick BAUDAIS,
Ouest-France
Précarité : la mairie de Morlaix toujours occupée en vue de la marche régionale
Depuis vendredi, la mairie de Morlaix est occupée nuit et jour par une vingtaine de chômeurs et précaires. Vu la mobilisation qui reste confidentielle, ce ne pouvait pas être un coup de force. Plutôt un coup de gueule ou un cri d’alarme. « On remercie les Brestois de nous avoir poussé à agir sur Morlaix » indiquait Gilles Guéguen, membre du comité, lors de la première assemblée générale du mouvement. Sur la vingtaine de participants, une dizaine s’est relayée pour passer la nuit au sein de la mairie, avec l’accord de la municipalité pourtant réticente au départ. Personnel et adjoints ont fait une rotation 24h/24 pour assurer la sécurité des locaux en lien avec la police.
À différents moments, des dizaines de personnes sont venues apporter leur soutien. « Des commerçants du marché ont même offert des légumes ». Et une odeur inhabituelle de choux a envahi l’espace public, qui du reste, a été respecté. « Toutes les familles sont touchées, on vous comprend » lançait cette passante aux distributeurs de tracts à l’heure du marché samedi matin. D’une manière générale, le public s’est montré bienveillant.
Au fil du week-end, les problématiques ont fini par se focaliser sur les personnes les plus en difficulté. L’histoire de la ville avec le déplacement de l’Espace accueil de la rue de Brest située au centre, vers la zone de La Boissière sur les hauteurs de la ville, n’est toujours pas digérée. Pas plus que les grilles qui interdisent désormais l’accès des marginaux à un espace public dans cette même rue de Brest.
Lancé au niveau national, le mouvement s’inscrit dans le cadre de revendications plus directement liées à l’emploi. Le droit à un travail et à un revenu décents en font partie. Il est beaucoup question aussi des « pressions faites aux chômeurs à travers les radiations ». L’action de Morlaix, toute confidentielle soit-elle, s’inscrit dans le cadre de la constitution d’un réseau régional. « Le 5 décembre, les collectifs constitués au niveau des villes convergeront vers Rennes à l’occasion de la marche organisée contre le chômage, la précarité et les licenciements ». Ce dimanche à 16 h, une dernière assemblée générale décidera de la suite à donner à l’occupation de la mairie que les « renforts » brestois ont quittée ce matin.
Ouest France
Lire la plate forme revendicative du
Mcpl : Engageons dès maintenant une grève des chômeurs contre notre subordination à l’ordre économique
Morlaix :
Nous occupons depuis la fin d’après-midi à plusieurs dizaines la mairie de Morlaix.
Depuis vendredi dernier, des marches régionales contre la précarité ont débuté.
Diverses actions se sont succédées à Brest, Rennes, Lannion et Quimper. Une semaine après le début de ces marches, nous, chômeurs, précaires et salariés de Morlaix avons décidé d’occuper la mairie de Morlaix. Nous exprimons par là notre colère face à l’injustice sociale banalisée et généralisée. Nous entendons par cette occupation rompre l’isolement et nous organiser.
REJOIGNEZ-NOUS, ce vendredi à LA MAIRIE OCCUPEE !
Par ailleurs voci le programme du samedi
Matin : Rencontres au marché
16h : Assemblée Générale à la Mairie
Les occupants de la mairie de Morlaix
Morlaix (29). La mairie occupée par le comité de chômeurs
Depuis 17h, le comité de chômeurs et solidaires occupe la mairie de Morlaix. Une vingtaine de personnes protestent ainsi contre « l’injustice sociale banalisée et généralisée ». D’autres actions de ce type ont également lieu à Lannion, Rennes et Quimper. Ce mouvement s’inscrit dans le cadre des marches régionales qui ont lieu un peu partout en France depuis le 20novembre et jusqu’au 5décembre. Des marches organisées pour protester contre le chômage, les licenciements et les précarités.
Le comité de chômeurs et solidaires occupe la mairie de Morlaix
Ils sont une vingtaine à avoir investi le hall de la mairie pour y porter leurs revendications. Le comité de chômeurs et solidaires MNCP, rejoint par des militants de Brest et des membres de partis de gauche, se disent « prêts à passer la nuit » dans le bâtiment. « Un lieu public qui appartient à tout le monde. » Ils indiquent vouloir ainsi exprimer leur « colère face à l’injustice sociale banalisée et généralisée ». Les revendications, portant sur la précarité, sont les mêmes que celles exprimées à Brest, où une action similaire a lieu depuis vendredi dernier. D’autres mouvements se sont déclenchés à Lannion, Rennes et Quimper.
A Morlaix, les militants ont rencontré John Enot, directeur général des services, qui pour l’heure n’entend pas laisser l’action se prolonger au-delà des horaires d’ouverture au public. Pour « une question de droit et de méthode ». L’action s’inscrit dans le cadre des marches régionales qui ont lieu un peu partout en France ,depuis le 20 novembre (jusqu’au 5 décembre). Une distribution de tracts sur le marché est prévue samedi matin.
Fin de l’occupation de la mairie de Morlaix par les chômeurs
Jean Fleury, premier adjoint au maire, leur avait demandé de cesser l’occupation du hall d’accueil de l’hôtel de ville. Assurés de pouvoir rencontrer demain Agnès Le Brun, maire de Morlaix, les chômeurs et sans-abris ont quitté les lieux ce lundi midi après trois jours d’action. « Nous maintenons notre revendication d’un lieu d’accueil d’urgence décent et de moyens de transports publics », indiquent les membres du collectif, avant leur assemblée générale prévue aujourd’hui à 16 h 30, au local du comité des chômeurs.
Le Télégramme.com, 30 novembre 2009
Le blog : http://comitechomeurmorlaix.free.fr/
Mel : mncpmorlaix aliceadsl.fr
Tel : 02 98 88 75 10
Des manifestations contre le chômage et la précarité, pour de nouveaux droits ont lieu samedi 5 décembre à Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Paris, Rennes
Rejoignez les collectifs existants, créez-en de nouveaux.
À Paris, mercredi 2 décembre, rdv à 11h, place du Châtelet, pour une action
Manifestations Samedi 5 décembre
Paris, 14h, place Stalingrad, direction place Clichy
Rennes, 15h, Place de la gare
Bordeaux, 15 h place de la Victoire
Agen, midi, place de la Préfecture pour un pique-nique collectif
Marseille, Lyon, Toulouse, Montpellier, Besançon..., des infos dans les jours à venir...
Chômeurs, intermittents, précaires, ni coupables, ni victimes, en lutte !