Le Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (Cspcl) organise à Paris deux journées de rencontres, débats et concerts de soutien, sur le thème « terre-territoires ».
Nous proposons de décliner ainsi ce thème :
Samedi 5 décembre
3 tables de discussion de 13h à 19h :
1) Habiter un territoire, un quartier, un village, une communauté, une
cité, le monde...
« Rien n’est moins évident dans ce monde que d’habiter. Et pourtant, nous n’avons jamais été autant appelés à habiter un monde. N’entendez pas là occuper un terrain ou une maison, ni même y cultiver, y ripailler, y faire l’amour. (...). Rapidement, s’impose ce constat : on n’habite jamais seul (...) Cela signifie que s’impose, dans l’acte d’habiter, l’émergence d’un « nous ».
Extraits de Esquive comme le papillon, pique comme la guêpe, Editions
Chemins et ruines, 2009
2) Comment créons-nous du lien dans nos quartiers, nos villages, notre voisinage ? Comment résistons-nous aux tentatives de nous interdire d’habiter en nous délogeant, déplaçant, enfermant, fragmentant...?...
De la liberté de circulation à l’abolition des frontières : A l’heure où les marchandises circulent librement, il n’y a que les hommes que les frontières bloquent encore !
Du partage de l’espace et de la circulation dans l’espace, du nomadisme d’un jour ou de toujours, de la solidarité locale et internationale, des territoires sans frontières, des « papiers » et des « sans papiers », du centre et de la périphérie, du « nous » et
des « autres »...
3) Liens, échanges, relations ville / campagne
Comment tisser les liens de nos luttes urbaines et rurales ? Comment échapper au « marketing territorial » et aux relations touristiques ?
Comment éviter que l’on nous impose un paysage rural fantasmé ? De quelles façons résistons-nous à la marchandisation de la terre et de l’agriculture ?...
Dimanche 6 décembre
3 tables de discussion de 13h à 19h :
1) Des lieux pour organiser l’autonomie
De quels types d’espaces avons-nous besoin pour organiser notre autonomie dans nos quartiers, nos villages, nos collectifs...? Des lieux pour y faire quoi ? Quelles sont les difficultés actuelles pour ouvrir et maintenir des espaces de lutte ? Quelles sont les alternatives aux cadres imposés par l’État capitaliste ?...
2) Transformer les espaces du quotidien en espaces de lutte
Comment mettre en lien un espace de lutte avec son voisinage, son quartier, sa ville ? Comment briser les logiques d’isolement entre espaces de lutte et espaces du quotidien ? Comment passer de lieux politiques délimités à une transformation
généralisée de nos espaces de vie ? Quel rôle ont les occupations dans les mouvements sociaux ? Comment penser une autre géographie où la proximité ne serait pas qu’une question de distance ? Quels rapports collectifs pour construire quelles autonomies ?...
3) Pour un espace public d’échanges, d’expressions, de fêtes, de vie
« Même si on nous enlève nos lieux, il nous reste la rue »
Face à la main-mise de l’État sur l’espace public, comment récupérer la rue, la place... comme espaces de tous, de vie, d’expressions, de fêtes... ? Comment réinventer l’espace public face au découpage autoritaire, à la zonification ?...
Ces rencontres sont prévues à la CIP (14-16, quai de Charente, 75019 Paris M° Corentin Cariou), espace collectif qui se trouve aujourd’hui menacé d’expulsion par la mairie de Paris. Se rencontrer autour des problèmes de territoires, c’est aussi défendre et être solidaire de l’existence de ces lieux qui construisent l’autonomie.
Nous vous invitons à suivre l’actualité de cette lutte sur le blog de la rencontre et sur le site de la coordination des intermittents et précaires.
Le soir, deux concerts seront organisés :
Samedi 5 à 20h :
La K-Bine
La Replik
Los Tres Puntos
Dimanche 6 à 19h :
Tulamort
René Biname
La Fraction
Entrée prix libre
Les bénéfices seront utilisés pour partie pour l’organisation des rencontres européennes des collectifs de solidarité avec les zapatistes de janvier s’il y a besoin et sinon seront reversés intégralement aux communautés zapatistes.