Appel de la coordination des collectifs de chômeurs et précaires : tous en grève à partir du lundi 3 mai !
Rdv à Paris
Mercredi 28 avril à 11h
Lundi 3 mai, à 11h
Place de la République, terre-plein central
Rennes, lundi 3 mai à 10h et 18h, Place du Parlement
Samedi 12 décembre 2009 eu lieu une assemblée pour la grève des chômeurs où il fut question de ce qui suit.
Un peu partout en France, des chômeurs, précaires, et autres CAFards se mettent en mouvement : une mairie occupée à Brest qui appelle à l’occupation des mairies et autres bâtiments publics stratégiques et d’autres qui en font autant à Lannion, Morlaix et Rennes ; de nombreuses interventions dans des Pôle Emploi et des CAF, mais aussi dans des agences ERDF et des boites d’intérim, des marches en Bretagne et autour de Marseille.
Les manifestations du samedi 5 décembre contre le chômage et la précarité à Rennes, Paris, Lyon, Bordeaux, Agen, Besançon et Marseille s’annoncent bien.
À notre tour nous investissons une antenne Police emploi
Nous venons, aujourd’hui, nous approprier un temps, une agence Pôle Emploi. Nous voudrions faire de ce lieu autre chose qu’un espace d’humiliation et de contrôle, retourner sa fonction comme une peau de lapin, l’investir pour y faire ce qui nous importe.
Réaménager l’espace. Partager, avec les autres allocataires et les agents, des analyses des institutions sociales et de leurs réformes. Manger, pour une fois, autre chose que des radiations dans la gueule. Repenser nos craintes, nos espoirs, nos armes. Et peut-être imaginer ensemble une grève des chômeurs. Sans préavis.
Ce serait quoi une grève des chômeurs ?
Sans doute un arrêt du travail que Pôle Emploi exige de nous : venir chaque mois pointer et nous faire interroger par Police Emploi, nous faire contrôler nos papiers aux UV comme à la préfecture, accepter des boulots de merde payés des miettes que l’état prétend « raisonnables », perdre son temps en stages de CV et de relooking, patienter des heures au 39 49 pour faire valoir nos droits. Bref, une grève pour refuser d’être produits comme victimes du chômage, statistiques à manipuler, épouvantail repoussoir à travailleurs pauvres, chair à réinsérer de gré ou de force, esprits à remotiver. C’est contre tout cela que nous occupons aujourd’hui l’usine des chômeurs, là où on met nos corps et nos esprit au travail.
Intervenons partout, à 3, à 20 et par centaines dans les Pôle emploi et tous les lieux qui veulent nous contrôler
Nous ne voulons
ni être contrôlés ni gérés ;
ni aidés ni plaints
Nous voulons de l’argent.
Rendez-vous sur la grande grève
Rendez-vous :
Mercredi 2 décembre à 11h place du Châtelet, pour une occupation
À la manifestation contre le chômage et la précarité samedi 5 décembre, à 14h, place Stalingrad à Paris
À Montreuil, retrouvons-nous à 13h à l’entrée de la rue piétonne à Croix de chavaux pour partir ensemble en manif
Suite à la réquisition de la police par Pôle emploi les occupants ont décidé de quitter les lieux. Plutôt qu’une vérification d’identité, ils ont choisi de se rendre demain à l’action à 11h, place du Châtelet, pour continuer le mouvement. Rejoignez nous nombreux !
Communiqué des occupants du Pôle Emploi rue Kléber à Montreuil
Mardi, 15h. On arrive à une trentaine pour occuper le Pôle Emploi de la rue Kléber à Montreuil. On entre, tous les employés s’enferment dans leurs bureaux, puis partent. C’est la consigne de la direction pour ne pas avoir à se confronter aux chômeurs en colère. Comme avec le 39 49 ils veulent nous tenir à distance. C’est aussi une façon de monter les allocataires contre les actions collectives d’autres allocataires, mais ça ne marche pas vraiment. Si une ou deux personnes sont furieuses contre nous, une bonne partie des autres soutiennent l’action en cours.
18h. On est toujours dans ce Pôle Emploi vide d’employés. Ça bloque donc ! et depuis quelques heures il n’y a plus de radiations ici. Ça nous plaît, ça nous parle, de bloquer cette machine à radier, à se faire exploiter, cette machine qui nous force à travailler, à faire des stages à la con, à raconter ce-qu-il-faut-comme-il-le faut aux rendez-vous où on est obligés d’aller sous peine de perdre les quelques centaines d’euros qu’ils voudraient bien nous donner.
Chômeurs, précaires, au RSA, vivant de petits boulots, galérant pour joindre les deux bouts... On cherche des moyens de s’organiser ensemble. Pas facile de faire grève quand on n’a pas de lieu de travail, de lutter quand on est isolé.
La question n’est pas la réforme de Pôle Emploi, nous voulons nous organiser contre ce qui nous fait atterrir là, contre la concurrence de tous contre tous sur le marché du travail. Si Pôle Emploi veut nous faire croire qu’il s’agirait d’offrir un emploi stable à tous, nous savons bien qu’il ne fait qu’entériner une situation où nos conditions d’exploitation ne font qu’empirer.
Cette occupation est une tentative pour lutter contre ce qu’on nous impose chaque jour. Pour porter la conflictualité et permettre l’inversion du rapport de force qui nous est si souvent défavorable quand nous sommes isolés.
Occuper, c’est participer à notre manière aux différentes dynamiques d’occupation en cours (nombreuses occupations de sans-papiers, occupation d’autres Pôle Emploi, de bâtiments publics...)
Vers 21h : Police Emploi portent encore mieux son nom que d’habitude. Les bleus arrivent avec la réquisition de la direction pour nous expulser. Nous décidons de partir de nous-mêmes sans contrôle d’identité. Au moins on sera plus frais pour l’action du lendemain à 11h place du Châtelet.
Retrouvons nous aussi à le 5 décembre, 14h, place stalingrad à la manif des chômeurs, précaires, intermittents
Tous les mardi, de 14 à 18h : café des Cafards de Montreuil au 9 rue François Debergue, M° Croix de chavaux
CAF ?... Arrrrgh !!!! Allocation débloquée à la CAF de Rosny
L’un des problèmes souvent rencontré porte sur la reconnaissance du séjour lors de l’accès aux prestations, voici l’article D512-1
du code de la sécu, peu respecté, à partir duquel tenter de faire valoir ses droits :
Ce que l’on reproche à un cafard, ce n’est pas de voler les miettes, c’est de proliférer. C’est pour cela qu’on l’extermine.
Proverbe soninké
C’est quoi un cafard ? Un insecte orthoptère noir et de forme aplatie du groupe des blattidés, souvent considéré comme nuisible et parasite ? Une tristesse lancinante accompagnée d’idées noires et d’un sentiment de
profonde lassitude ?
Disons que ça peut aussi être le nom d’un banal ayant-droit de la CAF, de Pôle Emploi, de la CPAM, des CCAS, qui s’est associé à des congénères pour faire face collectivement à ces administrations.
Nous sommes nombreux à vivre des miettes que nous lâchent les institutions sociales, que ce soit en plus de bouts de salaires ou comme premier moyen de subsistance.
Pourtant, à coups de RSA ou d’Offre Raisonnable d’Emploi, de trop-perçus et de radiations, on ne cesse de chercher à nous écrabouiller, nous insérer, nous gouverner.
Aussi depuis le printemps dernier à Montreuil, des CAFards se sont
regroupés pour se défendre, débloquer des dossiers « litigieux » en
faisant irruption au Pôle Emploi ou à la CAF de Rosny, contrôler
collectivement les contrôleurs domiciliaires...
Nous autres, soi-disant parasites, avons besoin de lieux et de moments pour nous retrouver, mettre en commun nos expériences, comprendre ensemble à quelle sauce on veut nous cuisiner, nous organiser.
C’est pourquoi nous avons décidé d’inuagurer ce mardi 8 décembre, de 14 à 18h, le café des Cafards de Montreuil au 9 rue François Debergue, M° Croix de chavaux
Soyons nombreux à nous retrouver les mardis
Samedi 5 décembre, Manifestations contre le chômage et la précarité, pour de nouveaux droits
Paris, 14h, place Stalingrad, direction place Clichy
Rennes, 15h, Place de la gare
Marseille, 14h, place Général-de-Gaulle
Lyon, 10h, départ Mas du Taureau à Vaulx en Velin, ou 14 h derrière L’Hotel de Ville de Villeurbanne
Bordeaux, 15 h place de la Victoire
Agen, midi, place de la Préfecture pour un pique-nique collectif
Besançon, 15 h, Place de la Révolution
Combien de temps allons-nous... ?
Chômeurs, intermittents, précaires, ni coupables, ni victimes, en lutte !
Engageons dès maintenant une grève des chômeurs contre notre subordination à l’ordre économique
Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère - L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009, Coordination des intermittents et précaires
Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :
Permanence CAP
Accueil et informations sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle
Lundi de 15h à 18h
Envoyez questions détaillées, remarques, analyses à cap cip-idf.org
Permanences précarité
Lundi de 15h à 17h30.
Adressez témoignages, analyses, questions, récits d’action, infos utiles à permanenceprecarite cip-idf.org
À la coordination des intermittents et précaires
14 quai de charente, Paris 19e
M° Corentin Cariou, ligne 7
Tel 01 40 34 59 74