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Perturbation au salon de l’immobilier tunisien - Paris, la mairie se brûle les doigts - Lutte des sans papiers, divers rdvs du 14 au 17 juin

Publié, le dimanche 12 juin 2011 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : lundi 13 juin 2011


Perturbation au salon de l’immobilier tunisien

Aujourd’hui samedi 11 juin, une trentaine de harragas [terme algérien et tunisien qui désigne ceux qui brûlent leurs papiers, les frontières, ndr] et de solidaires sont allés perturber le salon de l’immobilier tunisien, porte de Champerret (17e). Derrière une banderole « Ni business ni frontières », nous avons effectué un petit tour du hall en distribuant le tract ci-dessous, et en gueulant « Des papiers pour tous », « ni frontières, ni business »,... Malgré la lourde présence des gros bras au service des riches, cela ne nous a pas empêché de venir perturber ce salon, ni de sentir l’odeur de nombreuses boules puantes qui ont éclaté sous nos pas juste avant de sortir.

Depuis la veille, on pouvait aussi voir de grands tags dans le quartier : « Détruisons la propriété », « Brûlons les frontières », « Vive la révolution », « A bas le commerce », « Liberté pour tous avec ou sans papiers », tandis qu’une énorme banderole en français et en arabe était suspendue non loin, au-dessus du périphérique : « Ni business ni frontières ».

Toujours plus de flouze pour les friqués et de répression pour les révoltés !

Bienvenue au salon de l’immobilier tunisien. Là-bas, il y a toujours des affaires à faire. Cette foire commerciale ne s’adresse pas seulement aux entrepreneurs français qui voudraient faire des investissements locatifs en profitant de leurs liquidités pour se faire de la thune sur le dos des pauvres de là-bas, ou aux riches Français qui voudraient acheter une belle demeure. Il concerne aussi les riches ressortissants Tunisiens qui voudraient investir dans une résidence secondaire ou dans un bien immobilier.

A ces derniers, l’Etat français dit bienvenue. Il encourage même ce salon depuis 4 ans. Avec ou sans Ben Ali, business is business. Avec ce changement de façade ou sans lui, les puissants arrivent très bien à s’entendre pour faire fructifier leurs privilèges économiques. Dictature ou démocratie n’altère que très marginalement ces rapports-là : au final, c’est bien l’argent qui gouverne.

Quant aux milliers de Harragas qui ont réussi tant bien que mal à quitter la Tunisie, les Etats européens ont investi pour eux depuis plus de 20 ans dans d’autres types de biens immobiliers : des centres de rétention et pour l’occasion, des camps gérés militairement. Ayant lutté, les plus « chanceux » pourront obtenir un « bon » pour dormir dans un gymnase sous le contrôle des flics de la Mairie de Paris ou très provisoirement être parqués dans des foyers humanitaires décrits par leurs occupants comme des prisons. Et encore, il faut qu’ils parviennent à échapper à la chasse quotidienne que leur mène la police dans la rue et les transports. Pour ceux qui essayent d’occuper des immeubles vides pour habiter et s’auto-organiser, leurs propriétaires, qu’il s’agisse de la Mairie de Paris ou de l’Aftam qui est un des plus gros gestionnaires de foyers, ne leur réservent pas un meilleur sort : de toute façon expulsion à coups de matraques, et au choix arrestation, garde-à-vue, arrêté de reconduite à la frontière, enfermement en centre de rétention voire départ forcé... Au final, c’est l’Etat qui fait le tri entre le peu de migrants autorisés à rester et les très nombreux autres, condamnés à trimer dans des boulots de merde faute de carte de séjour et à faire sans cesse attention au risque de se voir
expulser hors du territoire.

Organisé par l’entreprise Orsaf tenue par la famille Landoulsi qui a bâti sa fortune sur le marché de l’immobilier tunisien, ce salon se contrefout du sort réservé aux Harragas. Comme il voudrait bien enterrer une révolte qui continue de gronder en Tunisie malgré une répression toujours plus acharnée, puisqu’il faut bien que l’économie continue de tourner.

NI BUSINESS ! NI FONTIERES !
Aux côtés des Tunisiens en lutte, des papiers pour tous ou plus de papiers du tout !
Tant qu’il y aura des papiers et de l’argent, il n’y en aura jamais assez pour tous !

Source : Nantes Indymedia

Paris - la mairie se brûle les doigts

Dans sa chasse aux pauvres, la mairie de Paris ne se contente pas des restructurations urbaines. Elle collabore aussi étroitement avec la préfecture de police : installation de 1500 caméras de vidéo-surveillance, traque aux biffins, expulsion des squatteurs. Le 4 mai, elle a ainsi livré 130 harragas tunisiens aux chtars, en signant l’ordre d’expulsion du 51 rue Bolivar (19e). Plusieurs d’entre eux ont été enfermés en centre de rétention puis déportés. Le 2 juin, elle a aussi mis aux pas de force ceux qui occupent le gymnase rue de la Fontaine au Roi (11e), à l’aide d’une trentaine de ses vigiles : distribution de « coupons » nominatifs, fermeture à 22h et en journée.

Le 6 juin au matin, trois voitures de la Sécurité de la ville de Paris ont entièrement cramé devant la Direction de la Prévention et de la Protection, dans la bien nommée rue Roty (15e).

Liberté pour tous, avec ou sans papiers. La lutte continue.

Source Indymedia Grenoble

Quelques rendez-vous proches

Mardi 14 juin à 18h Table au jardin de porte de la villette. L’occasion de parler du rassemblement de vendredi et de discuter avec les harragas presents.

Mardi 14 juin à partir de 19h à la Rôtisserie, 4 rue Ste Marthe M° Belleville ou Colonel Fabien, repas de solidarité avec les harragas tunisiens en lutte.

Mercredi 15 juin à partir de 8h30 plusieurs camarades Tunisiens arrêtés suite à l’expulsion du 51 avenue Simon Bolivar passeront au tribunal administratif pour contester l’APRF (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière) qu’ils ont reçu suite à leur arrestation. Parmi eux Mabrouk. Mais Mabrouk est enfermé au centre de rétention de Vincennes depuis bientôt 15 jours, un autre aprf ayant été pris contre lui, motivé par ce que les flics et les législateurs appellent un trouble à l’ordre public, en l’occurrence une intervention solidaire lors d’une rafle à Couronnes. Mabrouk devrait passer en début de semaine (mardi à priori on fera passer la date quand nous l’aurons) devant un juge des libertés et de la détention qui statuera sur son maintien en rétention ou sur l’annulation de la procédure. Un petit espoir, très mince, que ce double aprf dont l’un n’a toujours pas été jugé constitue une erreur de procédure qui permette de le libérer mais bon, avec le droit rien n’est jamais sûr et tout est toujours soumis à l’interprétation des juges....

Toujours le mercredi 15 juin, à 14h manifestation du collectif des oubliés de Baudelique

Encore le mercredi 15 juin, à 13h30 manifestation du collectif des sans-papiers du 17e. Espérons au moins que les 2 manifs se rejoignent... http://www.ministere-de-la-regulari...

Vendredi 17 juin, à 13h30 un camarade à papiers interpellé lors de l’expulsion du 51 avenue Simon Bolivar passera devant la chambre correctionnelle 23.2 du TGI de Paris pour refus de signalétique. Pour information, dans le cadre d’une lutte pour la liberté de circulation et d’installation telle que celle qui est menée actuellement, refuser le fichage signalétique, au-delà d’être une attitude solidaire, c’est aussi refuser de participer à des procédures qui permettent le contrôle des flux migratoires et la répression des personnes migrantes. En effet, la prise d’empreinte est notamment utilisée pour établir une traçabilité des sans-papiers à un niveau européen grâce au système Eurodac qui permet aux Etats membres d’identifier les demandeurs d’asile et les personnes ayant franchi illégalement les frontières extérieures de l’Europe en comparant leurs empreintes avec celles contenues dans une base de données centrale où figurent plusieurs millions de candidats à l’immigration. Grâce aux prises d’empreintes et au fichier Eurodac, n’importe quel Etat peut savoir par où une personne est arrivée en Europe et décider en fonction de cela de l’expulser dans ce pays d’entrée, l’expulsion prenant alors le doux nom de réadmission.
Photos et empreintes permettent aussi à la police de recouper diverses informations pour établir l’identité des personnes sans papiers au-delà de leurs déclarations. L’établissement de cette identité facilite les procédures d’expulsion de celles et ceux qui, parce qu’ils sont là depuis peu de temps, parce qu’ils n’ont pas de famille, pas de travail, pas de particularisme sans cesse rétrécissant, ne peuvent obtenir ces fameux papiers sensés nous autoriser à vivre quelque part (sur ce sujet : Les doigts brûlés de Calais).

Vendredi 17 juin à 18h un rassemblement pour « la liberté et les papiers pour tous » aura lieu au métro Couronnes, venons nombreux pour exprimer notre solidarité et lutter ensemble pour des papiers pour tous (voir une chronologie et un appel ici)

La lutte continue. Avec ou sans papiers, liberté pour tous !

Des papiers pour tous ou plus de papiers du tout !

Source : Indymedia Paris

Les Tunisiens de Lampedusa à Paris interdits de manifestation - Appel à la solidarité

Tunisiens de Lampedusa à Paris, les négociations avec la Ville patinent - Manifestation à l’Hôtel de Ville

De qui la Ville de Paris est-elle l’amie ?

La coordination a dû déménager le 5 mai 2011 pour éviter une expulsion et le paiement de près de 100 000 € d’astreinte. Provisoirement installés dans un placard municipal de 68m2, nous vous demandons de contribuer activement à faire respecter l’engagement de relogement pris par la Ville de Paris. Il s’agit dans les temps qui viennent d’imposer un relogement qui permette de maintenir et développer les activités de ce qui fut de fait un centre social parisien alors que le manque de tels espaces politiques se fait cruellement sentir.

Pour contribuer à la suite :

• faites connaître et signer en ligne Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde.

• indiquez à accueil cip-idf.org un n° de téléphone afin de recevoir un SMS pour être prévenus lors d’actions pour le relogement ou d’autres échéances importantes.

Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère - L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009

Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :

Permanence CAP d’accueil et d’information sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle, lundi de 15h à 17h30. Envoyez questions détaillées, remarques, analyses à cap cip-idf.org

Permanences précarité, lundi de 15h à 17h30. Adressez témoignages, analyses, questions à permanenceprecarite cip-idf.org

À la CIP, 13bd de Strasbourg, M° Strasbourg Saint-Denis
Tel 01 40 34 59 74





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