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Logement pour tous : Occupation d’un immeuble au 260 rue des Pyrénées à Paris

Publié, le lundi 11 juin 2012 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : mercredi 13 juin 2012


Occupation du 260 rue des Pyrénées

Nous n’avons plus le choix

Expulsés, mal-logés, énervés, chômeurs, précaires, enragés sociaux, nous occupons depuis quelques temps un ancien centre d’hébergement social, dans un immeuble appartenant à la Poste et vide depuis le 11/05/2010, situé au 260 rue des Pyrénées dans le 20° à Paris.

Face à la spéculation immobilière et à la discrimination, nous avons décidé d’agir. Nous avons trouvé une porte ouverte et posé nos bagages pour nous installer et créer un lieu de vie, d’auto-organisation et de lutte pour obtenir notre dû et dénoncer ceux qui pourrissent notre vie au quotidien.

Nous sommes déterminés à devenir le cauchemar du pouvoir tant que nous n’aurons pas eu gain de cause. Nous vous appelons à venir nous rejoindre [sur place et] lors de nos assemblées (multicolore, sans partis, ni étiquettes) tous les dimanches à 17h00.

Paris, le 10 juin 2012,

Les habitants du 260 rue des Pyrénées

contact mel : mallogesacharnes [at] riseup.net

Un communiqué de soutien de SUD PTT

Le syndicat SUD des services postaux parisiens se joint aux habitants et mal logés qui occupent actuellement l’immeuble vide depuis plusieurs années du 260 rue des pyrénées dans le 20ème.

Avec les occupants de cet immeuble, ancien foyer des PTT vide de résidents, SUD entend dénoncer la politique de spéculation immobilière en cours à Paris, soutient les revendications de leurs occupants, et se félicite que ceux-ci prennent directement leurs propres problèmes en main.

Nous demandons la pérénisation de l’occupation du 260 rue des pyrénées, l’octroi immédiat et sans condition – notemment de ressources [1] – de baux sociaux pour l’ensemble des occupants.

Nous soutenons toute action d’habitants et de mal-logés luttant pour le relogement de toutes les personnes en situation de précarité et de mal logement, et interpellons les acteurs et responsables de cette situation, tant au sein du propriétaire des murs, que des élus en charge de ces questions.

SUD dénonce que la délégation d’occupants parti rencontrer ce matin le bailleur TOIT ET JOIE ait été accueillie par la police et soumise à un contrôle d’identité [2]. Nous considérons que les questions d’ordre social n’ont pas à être prise en charge de façon policière et répressive.

Nous réafirmons notre entière solidarité avec les occupants du 260 rue des pyrénées et soutiendront toutes leurs initiatives dans cette lutte.

Paris 20ème, le 11 juin 2012.

SUD Postaux Paris

• Mardi 12 juin : Lundi matin, il y a eu une mini-occup’ du bailleur social qui gère l’immeuble. L’après-midi, une occupation de la mairie du 20e. Chacun est invité à contribuer dès maintenant pour empêcher une expulsion et faire en sorte que ce lieu puisse servir le plus longtemps possible, pour se loger et s’organiser.

• Mercredi 13 juin à 12h, rendez vous sur place pour une action de soutien à l’occupation du 260 rue des Pyrénées

• Jeudi 14 juin : Rendez-vous pour une action à 12h30 devant le go sport à République.
C’est la crise, partout on nous le dit et tous les jours on la ressent. Mais pour certains ça fait longtemps que c’est la crise, la crise du quotidien : s’entasser dans un logement trop petit et insalubre, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là pour un quart de SMIC, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, se faire refuser une demande de HLM parce qu’on est sans-papiers, se faire radier du Pôle emploi et perdre ses allocations, ne plus pouvoir faire les courses dans son quartier parce que les commerces deviennent toujours plus chers et plus chics, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF et devoir se justifier d’arriver à survivre .

Face à cela des collectifs de mal logés, de chômeurs, de précaires, des collectifs contre la restructuration urbaine et contre les expulsions agissent, pour certains depuis plusieurs années, pour arracher des droits, arracher des logements, empêcher des expulsions. Depuis quelques mois ces collectifs ont décidés de se coordonner au sein d’une assemblée. Cette assemblée est ouverte à tous et toutes, à tous les mal logés enragés, expulsés d’ici et d’ailleurs, squatteur-euses, à tous ceux qui se sont déjà fait couper l’électricité ou les allocations, ceux qui en ont marre de claquer leurs salaires pour un petit appart’ humide, aux étudiants en mal de bourse et aux jeunes interditde RSA.

Il s’agit de se réunir pour trouver les moyens collectifs de résoudre directement nos problèmes, de s’auto-organiser c’est à dire décider collectivement et de manière égalitaire ce qui est bon pour nous. Pour l’instant les actions coordonnées se sont centrées sur le logement : occupations de bailleurs sociaux, de mairies et autres lieux de pouvoir, dépôts de liste de demandeurs HLM, obtention d’avis de passage de demandes HLM pour les sans-papiers... mais nous comptons bien ne pas en rester-là et dans le temps arracher collectivement les moyens de se loger, de s’organiser, de vivre et de lutter.

Nous ne sommes pas seuls, ici à Toulouse depuis des mois des mal logés, squatteurs et travailleurs sociaux s’organisent pour occuper des bâtiments vides. Les habitants du CREA (collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion) [3] menacés d’expulsion ont engagé une grande bataille pour défendre ce lieu. Là-bas, en Grèce ou en Espagne les plans d’austérité réduisent à la misère des milliers de personnes qui du jour au lendemain ne parviennent plus à subvenir à leurs besoins immédiats, mais la résistance s’organiser à travers l’occupation de bâtiments vides, des assemblées de quartier, des cantines populaires, le refus collectif de payer des factures... organisons-nous, défendons nous Ne restons pas seuls !

Assemblée tous les dimanches à 17 heures au 260, rue des Pyrénées, métro Gambetta

Rendez-vous action jeudi à 12h30 devant le go sport à République
contact mel : mallogesacharnes [at] riseup.net

la suite, à partir du 13 juin :
Occupation du 260 rue des Pyrénées : décider collectivement et de manière égalitaire ce qui est bon pour nous.



Notes :

[1Une précision nécessaire et donc bienvenue lorsque l’on sait ce qu’il en est de l’absence et de la faiblesse des revenus de nombreux Parisiens comme de la politique du logement « social » (voir, par exemple Le logement social à la parisienne).

[2« Toit et joie » avait au préalable été occupé le 31 mai dernier.

[3Le blog du CREA Toulouse : http://creatoulouse.squat.net/.

À Paris comme ailleurs, arr€t€z vos salad€s, balanc€z l’os€ill€ ! un petit mode d’emploi d’une action sociale municipale dont la Ville de Paris se garde bien d’informer les nécessiteux. Vous y trouverez des recettes pour arrondir RSA et bas salaires à trous, ou pallier (trop partiellement) l’absence de revenu, faites le connaître autour de vous !

Le social, à Paris, ville et département socialiste, c’est aussi ça : « Absurdité », « torture morale », une enquête sur le RSA à Paris , à quoi il est possible de s’opposer, voir, par exemple Nous, RSAstes Parisiens,.



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