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Chômage non indemnisé

Différé d’indemnisation chômage des annexes 8 et 10 reporté au 30 juin 2016 au plus tard

Publié, le mercredi 3 décembre 2014 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : mercredi 3 décembre 2014


Nous ne nous laisserons pas intimider

Sur le site de la Direction de l’information légale et administrative du Premier ministre, nous lisons sous le titre Intermittents du spectacle : différé d’indemnisation chômage reporté au 30 juin 2016 au plus tard :
« La mise en place d’un « délai de carence » concernant l’indemnisation des intermittents du spectacle (différé d’indemnisation chômage) ne va pas s’appliquer comme prévu initialement par la nouvelle convention chômage en vigueur depuis le 1er juillet 2014.
Un arrêté publié au Journal officiel du jeudi 20 novembre 2014 prévoit d’en reporter l’application au 30 juin 2016 au plus tard. L’État s’est en effet engagé, le 19 juin 2014, à neutraliser ce différé et à compenser le coût pour le régime d’assurance chômage.
À la suite de la nouvelle convention chômage, les règles sur le différé d’indemnisation ont été modifiées avec un allongement pour les salariés touchant des indemnités supérieures au minimum légal au moment de la rupture de leur contrat de travail. »

Nous le disions avant la signature de l’accord Unedic du 22 mars : nous ne voulons pas être sauvés [1]. Nous ne voulons pas voir le sort des intermittents du spectacle disjoint de celui des autres intermittents de l’emploi : chômeurs, intérimaires, précaires, sans papiers.
La prise en charge du différé des annexes 8 et 10 par l’Etat aurait dû paraît-il nous réjouir. Il n’en n’est rien ! Cette décision, annoncée à la hâte en juin à la veille des festivals d’été par le gouvernement, n’avait d’autre but que d’étouffer la lutte portés par les intermittents de l’emploi depuis la signature et l’agrément de la convention d’assurance chômage du 22 mars 2014.
Monsieur Valls voulait séparer par cette manœuvre la lutte des intermittents de l’emploi de celle des intermittents du spectacle.
Il n’a trompé personne. Nous sommes encore et toujours unis dans la lutte.

Des offrandes à l’économie, l’aiguillon de la faim contre les précaires

Après avoir offert sans contrepartie ni contrôle des dizaines de milliards aux entreprises, le gouvernement lâche quelques millions pour acheter le silence des syndicats signataires de cette convention anti-chômeurs. Il s’agit encore une fois d’appliquer avec zèle une politique voulue par un mouvement des entreprises de France dont le parti socialiste ne se démarque plus en rien : faire de la majorité des précaires une main d’œuvre à bas coût et corvéable à merci.
Cette politique converge avec le modèle européen décrit par Madame Merkel : soumettre les politiques sociales aux besoins de l’économie [2].
Il suffit de regarder les dégâts provoqués par une telle politique en Allemagne, Espagne, Angleterre, Italie où le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est en pleine explosion pour comprendre le danger de cette orientation.

Depuis des années, nous présentons des propositions d’indemnisation du chômage. Celles-ci sont balayées d’un revers de la main. Décidément, la volonté de nos adversaires est implacable. Le but de la guerre est d’obliger votre adversaire à accomplir un acte auquel il se refuse, écrivait Clausewitz.
C’est bien une guerre sociale menée contre la population qui est en cours en France comme en Europe.


La menace brandie au dessus de la tête des opposants est toujours la même : leur politique ou la faillite des états. Mais cet argument de la dette est, nous le savons fallacieux. Par exemple : si l’on en croit les chiffres de l’Unedic, le gouvernement devra jusqu’en 2016 verser à l’Unedic 100 millions en année de croisière pour payer le différé d’indemnisation.
Quel Ministère prendra en charge cette dépense ? Le Ministère de la culture ? Diminuera-t-on les subventions du secteur culturel pour payer le différé ?
Auquel cas, ce sera à nouveau les artistes et les techniciens qui ne se verront pas engagés pour cause de baisse des budgets, donc les chômeurs qui payeront ce différé.

Les partenaires soit disant « sociaux », main dans la main avec l’Etat et cette machine à radier les chômeurs qu’est Pôle emploi prépare déjà dans les bureaux du mouvement des entreprises de France une convention chômage 2016.
À défaut de savoir dans le détail ce que ce petit monde décidera, on connait l’orientation général qui prévaut. Elle a été clairement annoncée par deux ministres : Macron, celui de de l’économie, a parlé d’appliquer une dégressivité des allocations, Rebsamen, celui du travail considère chaque chômeur comme un fraudeur en puissance.

Contre la précarisation, droit au chômage

Ces gouvernements européens sont prêts à tout pour atteindre leur objectif : l’« activation des chômeurs », la généralisation du plein emploi précaire.
Ils veulent nous diviser, nous intimider, afin que seuls face aux guichets, nous soyons réduits à la solitude et à l’impuissance [3].

À nous de nous rassembler et d’inventer de nouvelles armes pour lutter contre la politique qui s’invente dans les bureaux du Medef, de la CFDT et du gouvernement.

Retrouvons nous aux manifestations des chômeurs, intermittents, précaires samedi 6 décembre à Paris 14h place Stalingrad à Paris et dans d’autres villes





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