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Solidarité avec les Intermittents du Spectacle en Lutte


Tract 11/07/03

Publié, le vendredi 11 juillet 2003 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : lundi 23 mai 2005


Le MEDEF, la CFDT, la CFTC, la CGC (syndicats minoritaires, ils représentent moins de 3% des professionnels) ont signé, le 27 juin, un accord qui saccage le système des assurances chômage du spectacle. (Annexes 8 et 10 de la convention UNEDIC).

Pourquoi un régime spécial ?
Nous travaillons, nous cotisons et nous percevons des allocations dans les périodes de chômage. Nos contrats sont à durée déterminée avec des employeurs multiples. L’indemnisation de chômage compense alors cette précarité et cette disponibilité. En outre elle permet aux artistes, techniciens et ouvriers du spectacle, de consacrer du temps à la préparation nécessaire à toute création ; temps très rarement payé par nos employeurs.

Des privilèges ?... Parlons-en !
50 % d’entre nous ne perçoivent pas d’indemnités et une bonne part des autres touchent moins que le Smic. L’accord du 27 juin va encore réduire d’environ un tiers le nombre d’indemnisés et le montant des indemnités. Quant aux employeurs qui profitent du système : producteurs et chaînes de TV, rémunérant comme intermittents des gens qui travaillent à l’année, ils pourront continuer en toute impunité car rien dans cet accord n’est prévu pour empêcher ces abus.

Une technique éprouvée
Comme pour la retraite par répartition, le gouvernement annonce que le régime de l’intermittence est sauvé grâce à la réforme. La technique est à chaque fois la même : monter en épingle un déficit, gonflé par les exonérations de charges sociales et de taxes dont bénéficie le patronat. Puis découvrir des « abus » et des « privilégiés ». Ensuite faire une « réforme » qui attaque les salariés et préserve les capitaux. Enfin, expliquer qu’on a sauvé le système. Demain au tour de la Sécu !

Pourquoi le MEDEF s’est intéressé à nous ?
Si le régime d’intermittence, spécifique à nos métiers, est à ce point dans le collimateur, c’est qu’il est l’un des derniers

remparts à la précarisation outrancière de l’emploi que le MEDEF cherche à instaurer. Cet accord du 27 juin n’arrive pas par hasard. Il s’inscrit aussi dans un ensemble d’attaques qui vise à soumettre les secteurs public et privé aux lois du profit et à réduire le coût du travail.

Une multitude d’attaques qui nous concernent tous
Elles concernent le salaire indirect : Baisse du niveau des retraites par allongement de cotisation. Attaque sur la sécurité sociale avec la fin du remboursement des maladies dite « non mortelle ». Baisse des allocations chômage du régime général avec une nouvelle convention UNEDIC.
Elles accélèrent l’engagement de l’Etat dans la privatisation : Changement progressif des statuts de France Telecom, EDF, la Poste, Air France, la Snecma, Areva, les sociétés d’autoroute. Réforme des hôpitaux avec la dissociation des soins et de « l’hôtellerie » (restauration et hébergement). Privatisation de certains musées nationaux, de l’archéologie préventive et de l’architecture publique. Décentralisation de 90 000 employés et ouvriers de l’Education Nationale. Financement de l’université par le privé.
Elles accélèrent les restructurations, délocalisations dans le secteur privé. (Alstom, Péchiney.....)
Elles poursuivent la précarisation : Multiplication des plans de licenciements. Précarisation accrue avec la généralisation des temps partiels imposés dans le nettoyage, le commerce, la restauration rapide (McDo, Pizza Hut, Frogg...). Multiplication de la sous-traitance. Licenciement massif de
80 000 emplois-jeunes et surveillants.

Ces attaques sur nos conditions de vie et de travail s’accompagnent d’un durcissement de l’Etat. Vis-à-vis des victimes du système : Instauration du travail obligatoire avec le RMA. Nouveau durcissement des lois vis-à-vis des étrangers et travailleurs Sans-Papiers. Lois de Sécurité Quotidienne et Lois de Sécurité Intérieure ciblant les jeunes, les mendiants, les Roms... Et vis-à-vis de ceux qui luttent : criminalisation des militants, menace d’emprisonnement, sanctions pénales.

LA SEULE REPONSE QUI S’IMPOSE EST LA LUTTE.

Du fait que les festivals aient été bloqués, les médias et le gouvernement ont été obligés de reconnaître que les professionnels du spectacle créent énormément de richesses. Face à cette multiplicité d’attaques, il nous faut construire des solidarités de luttes en luttes. Il nous faut construire des convergences qui nous permettront de bloquer les attaques du patronat et du gouvernement et de reprendre demain tout ce qu’ils nous ont volé.

Nous appelons tous les travailleurs solidaires à rejoindre nos manifestations, nos actions, nos AG et à participer au débat d’orientation du mouvement.. Vous pouvez passer à notre permanence, tous les jours, Salle Olympe de Gouges, 13 rue Merlin, Paris 11e
Métro : Père Lachaise
Tel : 01.43.67.76.76
Site : http://cip-idf.ouvaton.org/

SALARIES, CHOMEURS, PRECAIRES, INTERMITTENTS, INDEPENDANTS, ETUDIANTS, LYCEENS UNISSONS-NOUS !!

Coordination des Intermittents et des Précaires d’Ile de France

Commission inter-professionnelle



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Mise en ligne le : 13 juillet 2003



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