samedi 6 mars 2004
Dernière modification : mardi 9 mars 2004
Avant-Propos
C’est à un moment marqué par une précarisation toujours croissante des conditions d’existence et de destruction des solidarités, que Co-errances marquera sa première année d’existence par une manifestation qui se déroulera le samedi 6 mars 2004 au lieu de la Coordination des Intermittents et des Précaires d’Ile-de-France, elle articulera projections de films, débats, expositions et sera une occasion d’annoncer quelques chantiers pour les mois à venir.
Co-errances s’est constituée comme une riposte à la mise en place de ces gouvernements des imaginaires que sont les majors de la culture, de la communication et des médias. Celles-ci exercent un contrôle de la diffusion qui restreignent toujours plus la libre circulation de la création, des pensées, des savoirs et des cultures. Si ce contrôle s’exerce d’abord au nom d’impératifs marketing et financiers, il n’en demeure pas moins idéologique et politique par les conséquences qu’il a sur la visibilité et l’existence d’expressions minoritaires, de pensées transformatrices, ou de littératures créatrices.
En un an, nous nous sommes attachés à comprendre les mécanismes dominants de diffusion de la presse, des revues, des livres, et des films pour mieux déjouer les pressions financières, médiatiques, marketing qui les structurent aujourd’hui. Nous avons pu ainsi repérer une multitude de lieux qui s’attachaient à faire vivre autrement d’autres productions culturelles que celles pensées par et pour le marché, et commencer à travailler avec eux. Nous pourrions résumer ainsi les axes principaux de la bataille : rotation lente contre rotation rapide, singularités contre uniformité, espaces de vie contre espaces de consommation.
Au terme de cette année, nous sommes encore plus convaincus que jamais de la nécessité d’inventer des modes opératoires et cohérents de diffusion pour des démarches indépendantes de création, mais nous savons aussi qu’il s’agit d’une bataille difficile qui induit sa part d’incertitude et de précarité.
Dans ce sens, elle ne pourra se gagner qu’avec le soutien de toutes celles et tous ceux qui sont convaincus que la culture est une affaire trop sérieuse pour être laissé aux seules mains des marchands.
voir aussi :
Programme du premier anniversaire de Co-errances.