vendredi 14 décembre 2012
Dernière modification : lundi 14 décembre 2015
Le gouvernement organisait en décembre 2012 une grande messe pour la pauvreté, une « conférence de lutte contre l’exclusion ». Il a ainsi annoncé dans tous les média une « hausse de 10 % » du RSA. Qu’en est-il au juste ?
Avant même d’aborder la question de façon détaillée, le château de cartes biaisées du boniment gouvernemental s’effondre [1] . Une menue précision fait en effet litière de cette annonce aux allures enchanteresses : depuis le changement du RMI en RSA, les allocataires ne sont plus exonérés de la contribution audiovisuelle publique (redevance télé). Cette soit-disant augmentation de 10% du RSA correspond grosso modo au montant de cet impôt. Donc, en fait, ce sont les allocataires eux-mêmes qui financent l’opération.
En réalité, ces coups de trompette télévisuels et médiatiques ont lieu pour faire oublier quelque chose. Et cette chose se nomme austérité.
En réalité, l’austérité n’a rien d’« équitable », comme on le prétend si souvent pour mieux emballer le poison, elle est avant tout une attaque contre les pauvres. Détaillons. Alors que, le RMI équivalait à 50% du SMIC mensuel, le RSA [2] ne vaut pour sa part que 37% de ce bas salaire, faute de mécanismes de réévaluation adéquats.
Si l’on considère le revenu par habitant :
C’est une décision politique qu’ils cherchent à occulter par leurs annonces.
Sur la très faible pente « haussière » choisie par le gouvernement PS-EELV (« 10%... en 5 ans », disent-ils), le RSA n’atteindra jamais ne serait-ce que la moitié du SMIC.
Non seulement, la « hausse » annoncée va s’étaler sur 5 ans, mais elle ne s’appliquera qu’en 2013, et pas avant en septembre prochain, soit dans 10 mois...
En réalité on a dit « changement maintenant », « priorité à la jeunesse », « justice sociale », mais il n’est pas même question de lever une interdiction du revenu minimum aux moins de 25 ans qui pèse sur des centaines de milliers de personnes après avoir dressé des générations d’entrants dans le salariat à la précarité. Cette interdiction pour « raison d’âge », le PS l’avait instauré avec le RMI, dès 1988 [3].
En réalité, on préserve le meilleur de la politique : l’inégalité comme méthode de gouvernement. On cultive le refus de toute fraternité, de toute solidarité. Et que les « meilleurs » gagnent.
En réalité, dans 10 mois, à situation inchangée, qui perçoit les minables 418€ mensuels du RSA se verra royalement « augmenté » d’un mirifique 8 euros par mois, à raison de 26 centimes la journée. 7 cafés-comptoir par mois, pas même une demie baguette par jour, tel est le niveau de l’insultante aumône socialiste.
En réalité, le PS-HEC [4] table sur des recettes [5] et des économies faites sur les pauvres [6] et il attend des pauvres qu’ils continuent à en réaliser pour le compte de sa société, l’entreprise France. Déjà, chaque année, 5,3 milliards d’euros sont économisés grâce aux 1 650 000 personnes qui, faute d’information sur leurs droits, dissuadés de les exercer par des questionnaires intrusifs, le contrôle [7], la stigmatisation et la honte - tous sentiments soigneusement inculqués par des journalistes qui n’ont que l’emploi pour horizon, des experts en impuissance du grand nombre, des employés affublés d’un pouvoir exorbitant derrière leurs guichets, leurs ordinateurs et leurs procédures et des responsables politiques nationaux et locaux, comme on le verra plus bas - ne demandent pas le RSA alors qu’ils pourraient y prétendre [8].
En réalité, il se trouve que le PS-HEC a lancé contre la population qu’il gouverne un « pacte de compétitivité » qui se traduit par 30 milliards d’euros supplémentaires d’assistance aux entreprises, sommes qui vont pour partie être récupérées par une hausse de la TVA que les plus fauchés sont les premiers à payer.
En outre, Hollande a fait savoir que les économies budgétaires devraient être réalisées par les collectivités territoriales. Traduisons ça en termes concrets. Cela signifie entre autre choses, bien que cela ne soit pas dit explicitement, que les départements qui ont en charge l’organisation et le fonctionnement du RSA sont invités, pour le bien des finances, qui est le seul qui vaille, à serrer la vis aux RSAstes...
En réalité, on le vérifie avec cette annonce de prétendue « hausse du RSA », pour ces gens qui n’ont de cesse de nous rappeler au « sens des réalités » qu’ils veulent imposer, les mots remplacent les choses. Ils semblent absolument convaincus que, comme on dit, « plus c’est gros plus ça passe ».
Soyons donc effectivement réalistes. Ce qui est « en hausse », c’est l’insulte aux nécessiteux, ce qui croît sans bornes c’est l’aptitude des nantis à mépriser et mentir.
Face à l’abjection d’une oligarchie qui tend à faire de nos existences des moments insensés, colonisés par une logique mortifère, nous ne pouvons faire autrement que de considérer nos vies comme des zones à défendre...
Tel est le comportement adopté par nombre de personnes qui tentent de ne pas se laisser faire. Tel est le choix fait par divers collectifs de chômeurs, précaires, intermittents, tel le Cafca, dont nous publions ci-bas une adresse au président du conseil général de l’Ariège qui fut lu à Pamiers ce 13 décembre lors de l’interpellation publique de l’un de ces notables socialistes chargés d’imposer localement l’austérité.
Monsieur le président,
Les actions du collectif Cafca (Collectif d’autodéfense face au contrôle de l’administration) consistent à dénoncer l’acharnement de l’administration sur les pauvres, notamment les discrètes mais régulières radiations du R. S. A [9]. Deux fois par mois, dans des locaux du Conseil général, de nombreux allocataires du R. S. A sont convoqués devant un tribunal pour chômeurs pudiquement nommé « Commission de solidarité territoriale » (C. S. T).
En perturbant la tenue de quelques CST ces derniers mois, nous avons rendu visible le véritable objet de ces commissions : sortir les R. S. A-stes du dispositif, c’est à dire suspendre leurs allocations. C’est pour cette raison que, depuis, les C. S. T se tiennent sous protection policière avec filtrage à l’entrée des locaux.
C’est avec surprise que nous avons lu dans la presse la réponse que vous avez faite à ces modestes occupations : loin de nous démentir et de jouer hypocritement le rôle d’élu de gauche outragé, dont vous êtes pourtant coutumier, vous avez martialement proclamé devant un parterre de journalistes que oui, nom de nom, il faut radier, et il va falloir radier toujours davantage. Il est bien fini le temps où vous vilipendiez le libéralisme de la droite au pouvoir. Vous avez au contraire annoncé que vous prévoyiez 452 radiations d’ici la fin de l’année 2012, ce qui représente 10% des « bénéficiaires » du R. S. A en Ariège. Vos objectifs chiffrés discréditent totalement votre engagement à faire du « cas par cas » ; sans doute vous rendez- vous compte à présent du peu de tenue de vos propos, mais enfin la boulette est faite.
La violence de vos propos a estomaqué plus d’un lecteur de la Gazette ariégeoise dans la semaine du 21 septembre [10]. Embrassant le populisme le plus vulgaire, vous affirmez sans honte qu’on ne compterait plus parmi les allocataires « les gens de mauvaise foi », « les tricheurs », ceux « qui se moquent de vous avec des projets ubuesques », et ceux même « qui n’y ont pas droit ». Octroyer 400 euros par mois à cette engeance ferait gaspiller de l’argent au contribuable, etc. Bref, on connaît la chanson, vous avez simplement déversé les quelques poncifs culpabilisants qui font office de discours aux élus de toutes tendances [11].
Vous dites que vous devez répondre des choix budgétaires du département devant vos « administrés ». Voilà qui a de quoi surprendre. Jusqu’ici les « administrés » n’ont jamais eu leur mot à dire sur le bon usage des deniers publics. Qui a souvenir d’avoir un jour souhaité construire un énième rond-point ou payer si cher la calamiteuse gestion de l’eau ? Alors pourquoi cette fois faire comme si vous les preniez en compte, ces « administrés » ? La réponse est évidente : vous avez besoin qu’ils vous élisent, encore et encore, pour conserver votre statut social et votre pouvoir. Un pouvoir immense, si l’on considère que vous avez quasiment droit de vie et de mort sur un allocataire que vous jugez « fainéant » ; mais un pouvoir minuscule en fait, quand on sait les limites qui vous sont imparties par le contexte de la crise économique. Comme à l’accoutumée le budget concerne le petit peuple pour les « efforts » à faire, jamais pour les dépenses.
Les industries ont toutes été délocalisées dans des pays où le coût du travail est encore moins cher. Et ce n’est pas la mascarade du Parc naturel régional ( P. N. R ) qui risque de redynamiser l’économie de notre département sinistré. L’Ariègeland dont vous rêvez n’offre pas d’emplois durables, à peine permet-il à quelques chômeurs de se changer magiquement en auto-entrepreneurs qui continuent de vivre en dessous du seuil de pauvreté dix mois par an ; de transformer les paysans en paysagistes ; les petits producteurs en marchands de noël ; les commerçants de proximité en animateurs de ce grand parc à thème ; les villages en carte postale pour touristes. D’autant plus qu’avec les 26 heures de travail hebdomadaires que vous aimeriez rendre obligatoires pour les fainéants qui vivent grassement du R. S. A, vous risquez de supprimer le peu de travail salarié disponible.
À ceux qui se demanderaient encore « pourquoi il y a tant de R. S. A-stes en Ariège » , nous préférons rappeler en lieu et place de vos boniments, M.Bonsommeil, quelques évidences économiques :
• Comme il n’y pas de travail ailleurs non plus et sous la pression des loyers exorbitants, de plus en plus de pauvres partent vers les campagnes en espérant y survivre plus dignement.
• Tous les pauvres, qu’ils travaillent ou non, le savent : on ne vit pas décemment avec 400 euros par mois. Mais l’obole a beau être dérisoire, il nous faut encore la mériter dans le cadre du dit « contrat d’insertion » [12]. Un « contrat » léonin, puisque les deux parties ne sont en rien égales et que nous sommes contraints de le signer. Un contrat de dupes, surtout : en l’absence d’emploi, nous voilà contraints d’en simuler la recherche, de jouer la comédie de « l’employabilité » [13] Nous devons laisser l’État inspecter les moindres recoins de notre vie privée (le contrat peut nous enjoindre à arrêter de boire, trouver un logement, un véhicule, travailler pour des miettes dans une entreprise d’insertion, maigrir, grossir... ), « concevoir des projets » qui rentrent dans des cases bien définies, puis suivre notre dossier, le compléter, le corriger. En un mot, nous travestir en bureaucrates de nos propres vies en attendant une prochaine convocation.
• Le stock incompressible d’inemployables dont nous faisons partie nous pose bien plus problème en terme de survie qu’il n’en pose au fonctionnement du marché du travail. En effet, sans chômeurs, comment pourrait-on exercer une pression raisonnable sur les salaires et faire travailler tout le monde au plus bas coût possible ? De peur de se retrouver au chômage, les salariés acceptent des travaux pénibles, un temps de travail variable et incertain pour des salaires de plus en plus maigres. Les chômeurs qui doivent arracher à Pôle Emploi leurs indemnités – pour lesquelles ils ont pourtant cotisé jusque-là – redoutent quant à eux une radiation arbitraire qui les rendrait « R. S. A-stes ».
Ces catégories – travailleur, chômeur, R. S. A-ste – n’en sont pas vraiment puisque chacun ou presque passe régulièrement de l’une à l’autre. Néanmoins elles ont ceci de commode qu’elles nous rappellent qu’on peut toujours tomber plus bas et qu’on est pas si mal à sa place [14], aussi précaire soit-elle. Aussi en faites-vous un usage immodéré, M. Bontrépas, en opposant constamment les bons travailleurs aux mauvais chômeurs dans vos discours démagogiques.
• Il est particulièrement désagréable de se voir taxer de parasites quand, malgré soi, on rend si bien service à l’économie. Car personne n’est sans savoir que le maigre pécule des allocataires du R. S. A se consume intégralement en logement, alimentation et tabac et retourne donc presque immédiatement dans les caisses de l’État – sous forme de T. V. A ( la principale recette du budget de l’État ) – , des propriétaires et des commerçants.
Nous avons décidé de vous répondre, M. Bonnenuit, car nous refusons d’être une fois de plus culpabilisés et utilisés comme une force de travail à bon marché. Nous préférons tenter de nous organiser collectivement, pour que l’emprise de cette administration au service d’une économie en restructuration nous soit moins insupportable.
En se moquant de l’attention que vous voudrez bien porter à l’expression de notre colère, nous vous prions de croire, M. Somnifère, à l’expression de notre profond mépris de classe. Chacun son tour.
Des membres du collectif Cafca
contact : caf.ca [at] laposte.net
https://cafca09.noblogs.org
Drôle d’ambiance, ce jeudi soir, à la salle Espalioux de Pamiers.
Alors qu’il répondait à une série de questions posées par des internautes ariégeois, Augustin Bonrepaux, Président du Conseil général de l’Ariège, a été vertement interrompu par une quinzaine de membres d’un collectif autoproclamé « défenseur des bénéficiaires du Revenu de solidarité active ».
Ces hommes et ces femmes ont profité de la réunion publique du président de l’assemblée départementale, initiée dans le cadre de sa tournée des cantons, pour l’interpeller sur les contrôles exercés par le Conseil général en matière d’attribution du RSA.
Ils ont ainsi qualifié de « tribunaux d’exception » les commissions paritaires chargées d’étudier la réalité des démarches de retour à l’emploi des bénéficiaires.
Sous les huées, Augustin Bonrepaux a rappelé la position des conseillers généraux ariégeois pour lesquels le RSA « ne peut être considéré comme une allocation mais comme un revenu qui donne des droits mais confère aussi des devoirs » [15] aux bénéficiaires.
Tout en précisant que le Département n’était pas décisionnaire en matière d’attribution de ce revenu de solidarité (seules la CAF et la MSA ont ce pouvoir) ni même en ce qui concerne le montant.
« Nous, on applique la loi », a conclu l’élu.
Visiblement peu convaincus, les citoyens en colère ont quitté la salle en réitérant leurs invectives pendant que le jeu des questions/réponses avec l’assistance reprenait ses droits. Dans une ambiance apaisée [16].
13/12/2012, Ariège news
15/12/2012 « Sans doute, le sentent-ils bien, toute la richesse sociale et créative dont les existences de ces personnes sont porteuses et auxquelles elles n’ont pas renoncées, ne peut qu’être fatal à l’ordre sur lequel toute cette oligarchie trouve à se gaver. » Extrait du texte qui suit :
[1] Béni-oui-oui. A la lecture de l’ensemble de la presse et en visionnant les « sujets » tévé sur cette annonce, constatant à quel point ces organes ne sont rien d’autre que des chargés de com’ de la politique gouvernementale, ils nous servent le flan creux et faux, sans aucune précision de fait (par exemple, ils donnent toujours du RSA un faux montant, 475€, montant théorique maximal, très rarement perçu en fait en raison de l’abattement généralisé d’un forfait logement de 12%, qui le réduit à 417, 94€), sans aucune enquête de terrain, sans présenter aucun point de vue divergent argumenté, on doit poser à nouveau la question portée par tous les mouvements de lutte : qui informe les journalistes ? Signalons toutefois de rares et « marginales » exceptions, Politis, Bastamag, Actuchômage, ...
[2] Sur l’instauration du RSA : Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère - L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009
[3] Pour mémoire À gauche poubelle, précaires rebelles - Cargo, mai 1998.
[4] On évoque toujours l’ENA à propos de la formation de François Hollande, comme si avoir été formé par cette grande école de la bureaucratie française pouvait signifier un intérêt pour le bien commun, or il a également fait ses classes à la haute école de commerce (HEC), ce qui rend plus explicite un souci premier du profit, de la rentabilité, une défense de l’économie qui est l’autre nom de la politique du capital, voir à ce propos : Communisme : un manifeste.
[6] Il en est de même avec la « prime de fin d’année », créée en 1998 après une forte mobilisation des chômeurs et précaires, elle était en 1999 de 150 euros. En 2012, 14 ans après sa création, loin d’approcher on ne sait quel 13e mois - ce qui serait bien le moins, par exemple lorsque l’on a réussi l’exploit de survivre un an avec le RSA - cette prime a été sciemment rabotée par la hausse des prix, jamais réévaluée. Il faut donc que des millions de personnes tâchent de passer les fêtes (et/ou de régler des dettes...) avec un micro bol d’air dont le montant atteint glorieusement... 152,45€ pour une personne seule. Merci patron.
[10] Voir, par exemple Ubu contre CAFCA : la pensée sociale « normale » au temps de la dictature austéritaire.
[11] Pour un échantillon de propos travaillistes, issus de la droite et de la gauche de droite, destinés à rendre honteux et coupable qui n’est pas en permanence employé par un patron ou patron lui-même : Abjecte sarkophagie travailliste : « Le travail, c’est la liberté, le plein emploi est possible » .
[12] On est avec l’instauration du RSA passé du « contrat d’insertion » du RMI, à un prétendu « contrat d’engagement réciproque », une désignation modernisée qui fait la part belle au pléonasme contrat/réciprocité afin de mieux affirmer dans les faits l’asymétrie de la relation de pouvoir qui s’y déploie, voir Insertion, l’unilatéral « contrat d’engagement réciproque » du RSA. De cette contractualisation et du suivi individuel, même de très officiels rapports de recherche ont pu constater l’ignominie, voir : « Absurdité », « torture morale », une enquête sur le RSA à Paris .
[13] Comme dans les mises en scène de la téléréalité, dans la sinistre comédie sociale de la concurrence de tous contre tous « pour s’en sortir » qu’il contribue à orchestrer, le Pôle emploi ne nous désigne plus comme des « usagers » ou des « clients » mais comme des « candidats », voir Outragé, Pôle emploi mord la poussière .
[14] Il est dans la logique du pouvoir d’assigner chacun à ce qui lui est attribué comme place, voir : Fabrique du sensible.
[15] Leurs mots usinent nos affects. La perversité de cette thématique des « devoirs », agitée par les élus de tous bords, vise à instiller un sentiment de culpabilité, d’indignité, de honte. Il s’agit d’éprouver à l’égard de cette société, une « dette morale ». Voir à ce propos Dette objective et dette subjective, des droits sociaux à la dette - Enquête collective ainsi que La fabrique de l’homme endetté, essai sur la condition néolibérale de Maurizio Lazzarato.
[16] Vachement « apaisée » l’ambiance, ah ces journalistes, avant qu’ils acceptent de voir la violence sociale réellement existante, et d’en parler avec sérieux, comme si même des pigistes ariègeois avaient pas du mal à se chauffer dans ce monde en proie au réchauffement climatique et ou pourtant, plongés que nous sommes dans les eaux glacées du calcul égoïste, le chaud meurt...